19 août 2009
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Le Zuho-in, à Kyoto, a un agencement assez proche du Daisen-in. Il a pourtant une histoire toute particulière. C'est le seigneur féodal (daimyo) de l'époque, Ōtomo Sōrin, qui l'a fait aménager en 1546. Peu de temps après, les portugais et les espagnols arrivèrent au Japon en introduisant la religion catholique. C'était la période des missionnaires, et un certain nombre de japonais se convertirent à cette religion. Ōtomo Sōrin fût de ceux-là et se convertit à l'âge de 48 ans. Son nom de baptème chrétien est Francisco et il resta plus connu sous le surnom du daimyo chrétien. Cette arrivée de la religion chrétienne au Japon fut aussi l'occasion pour les européens de développer le commerce avec le Japon, et petit à petit, ils commencèrent à avoir un peu d'influence sur les seigneurs du pays. La réponse fut aussi brutale que sévère : le christianisme fut déclaré illégal, et seul les religions shinto et bouddhique furent autorisées. Le pays ferma dans le même temps ses frontières pendant plus de deux siècles, tous les étrangers furent expulsés, et seuls quelques néerlandais eurent le droit de rester sur une petite portion de l'ile de Kyūshū. Les japonais qui ne renoncèrent pas au christianisme furent exterminés.
Pourtant, la conversion au christianisme d'Ōtomo Sōrin fut honorée des siècles plus tard au Zuihō-in. Ce jardin zen reste un jardin bouddhique, mais avec un aménagement connu sous le nom de jardin en croix. Une évocation de la vierge Marie sous forme de rocher brûlé commémore aussi ces deux siècles où les chrétiens furent bannis.
Pourtant, la conversion au christianisme d'Ōtomo Sōrin fut honorée des siècles plus tard au Zuihō-in. Ce jardin zen reste un jardin bouddhique, mais avec un aménagement connu sous le nom de jardin en croix. Une évocation de la vierge Marie sous forme de rocher brûlé commémore aussi ces deux siècles où les chrétiens furent bannis.