10 septembre 2009
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Le Karukaya-dō est un temple du mont Koya, qui raconte l'émouvante histoire d'un père et de son fils qui vouèrent leur vie au bouddhisme sans jamais se révéler leur relation filiale, qu'ils avaient pourtant tous les deux deviné. Cette histoire est exposée sous forme de peintures en relief (qu'il est interdit de photographier) accompagnées de légendes en japonais et en anglais.

Au XIIème siècle, un japonais du nom de Doshin Karukaya décida un jour de se faire moine et de partir rejoindre la secte Shingon au Mont Koya, pour recevoir l'enseignement laissé en héritage par Kukai. Il laissa ainsi sa femme et ses deux enfants alors en bas âge, une fille et un fils nommé Ishidōmaru. En grandissant, celui-ci fit auprès de sa mère des demandes de plus en plus pressantes de rencontrer son père. Finalement, vers l'âge de 10 ans, sa mère accepta de l'emmener au mont Koya pour qu'il retrouve Karukaya. Au terme d'un long voyage, ils arrivèrent au pied du mont Koya. L'accès de ce lieu sacré étant interdit aux femmes (il le demeura jusqu'en 1872), sa mère resta se reposer de l'éprouvant voyage dans une auberge au pied de la montagne. Ishidōmaru fit donc l'ascension du mont seul. Arrivé au sommet, il se présenta dans un temple et raconta son histoire au moine qui l'accueilli. Celui-ci le reçu très aimablement et gentiment, mais lui annonca que son père était mort depuis peu. Pour preuve, il lui montra une tombe fraichement creusée au nom de son père. En larmes, Ishidōmaru passa la nuit au monastère, et redescendit le lendemain retrouver sa mère qu'il avait laissé à l'auberge. Mais il ne la trouva pas. L'aubergiste fut au regret de lui annoncer que sa mère était très éprouvée de sa longue marche et était morte. Désormais orphelin, Ishidōmaru fit seul le chemin du retour jusque chez lui. Une fois revenu dans son village, il apprit que sa soeur ainée avait succombé à une forte fièvre. Désemparé, Ishidōmaru resta plusieurs jours sans manger, et se mit à méditer. Il réalisa le peu de chose qu'était une vie humaine, et décida alors de sa faire moine, comme son père. Il refit alors le trajet jusqu'au mont Koya, et retrouva le moine qui l'avait si gentiment reçu. Ce dernier n'était autre que Doshin Karukaya, son père. Il avait immédiatement reconnu son fils dès leur première rencontre, malgré les années qui s'étaient écoulées depuis leur séparation. Mais ayant dédié sa vie à Bouddha, il avait renoncé à son statut de père de famille. Ishidōmaru lui demanda de devenir son disciple, ce que Karukaya accepta. Après quelques mois passés ensemble, Ishidōmaru ne put s'empêcher de penser que ce moine était son père. Cette impression fut de plus en forte au fur et à mesure du temps qui passa. Mais jamais il n'osait pas lui poser la question. Bientôt, il en fut totalement certain, et n'éprouvait alors même plus le besoin d'une confirmation. Doshin Karukaya n'aborda jamais ce point non plus, et éleva Ishidōmaru comme son élève, et non comme son fils. Ils passèrent ainsi leur vie à étudier les enseignements de Bouddha, sans jamais se révéler leur relation père-fils.



Au XIIème siècle, un japonais du nom de Doshin Karukaya décida un jour de se faire moine et de partir rejoindre la secte Shingon au Mont Koya, pour recevoir l'enseignement laissé en héritage par Kukai. Il laissa ainsi sa femme et ses deux enfants alors en bas âge, une fille et un fils nommé Ishidōmaru. En grandissant, celui-ci fit auprès de sa mère des demandes de plus en plus pressantes de rencontrer son père. Finalement, vers l'âge de 10 ans, sa mère accepta de l'emmener au mont Koya pour qu'il retrouve Karukaya. Au terme d'un long voyage, ils arrivèrent au pied du mont Koya. L'accès de ce lieu sacré étant interdit aux femmes (il le demeura jusqu'en 1872), sa mère resta se reposer de l'éprouvant voyage dans une auberge au pied de la montagne. Ishidōmaru fit donc l'ascension du mont seul. Arrivé au sommet, il se présenta dans un temple et raconta son histoire au moine qui l'accueilli. Celui-ci le reçu très aimablement et gentiment, mais lui annonca que son père était mort depuis peu. Pour preuve, il lui montra une tombe fraichement creusée au nom de son père. En larmes, Ishidōmaru passa la nuit au monastère, et redescendit le lendemain retrouver sa mère qu'il avait laissé à l'auberge. Mais il ne la trouva pas. L'aubergiste fut au regret de lui annoncer que sa mère était très éprouvée de sa longue marche et était morte. Désormais orphelin, Ishidōmaru fit seul le chemin du retour jusque chez lui. Une fois revenu dans son village, il apprit que sa soeur ainée avait succombé à une forte fièvre. Désemparé, Ishidōmaru resta plusieurs jours sans manger, et se mit à méditer. Il réalisa le peu de chose qu'était une vie humaine, et décida alors de sa faire moine, comme son père. Il refit alors le trajet jusqu'au mont Koya, et retrouva le moine qui l'avait si gentiment reçu. Ce dernier n'était autre que Doshin Karukaya, son père. Il avait immédiatement reconnu son fils dès leur première rencontre, malgré les années qui s'étaient écoulées depuis leur séparation. Mais ayant dédié sa vie à Bouddha, il avait renoncé à son statut de père de famille. Ishidōmaru lui demanda de devenir son disciple, ce que Karukaya accepta. Après quelques mois passés ensemble, Ishidōmaru ne put s'empêcher de penser que ce moine était son père. Cette impression fut de plus en forte au fur et à mesure du temps qui passa. Mais jamais il n'osait pas lui poser la question. Bientôt, il en fut totalement certain, et n'éprouvait alors même plus le besoin d'une confirmation. Doshin Karukaya n'aborda jamais ce point non plus, et éleva Ishidōmaru comme son élève, et non comme son fils. Ils passèrent ainsi leur vie à étudier les enseignements de Bouddha, sans jamais se révéler leur relation père-fils.

