30 janvier 2010
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Le personnage d'Okuni n'a un rôle que très secondaire dans Ōkami. Mais le nom de cette petite-fille est inspiré par une femme qui a eu une importance considérable dans le milieu culturel japonais durant l'époque Edo. Ceci est d'autant plus remarquable que la place des femmes dans la société japonaise était quasi-inexistante. Izumo no Okuni est considérée comme la fondatrice du célèbre art japonais du théatre Kabuki.

La vie d'Izumo no Okuni est assez mal connue, sachant que son histoire a été assez largement romancée et qu'on ne dispose que de peu de documents écrits de cette époque. Elle se serait initiée assez tôt à la danse, en tant que Miko au sanctuaire d'Izumo. Une Miko est une jeune femme gardienne d'un sanctuaire shintoïste, qui assiste le prêtre dans l'ensemble de ses tâches. Son rôle le plus important est d'animer les cérémonies de mariage par ses danses. Envoyée à Kyōto, elle aurait choisi d'y rester et se serait ainsi fait connaitre dans le milieu artistique de cette ville dévouée aux arts. Mais elle se serait véritablement fait un nom avec ses danses érotiques, revisitant de grands classiques avec un style novateur. Elle n'hésita pas non plus à jouer des personnages masculins, notamment des rôles de samouraï ou encore de prêtres chrétiens.
On estime qu'elle inventa le théatre Kabuki au tout début du XVIIème siècle, en 1603 exactement. Etymologiquement, le mot Kabuki est formé par l'assemblage des idéogrammes "ka" (musique), "bu" (danse) et "ki" (représentation). Mais à l'origine, le mot Kabuki aurait aussi été formé par contraction des termes Kabuku (qui signifie pencher d'un côté) et Mono (jeune personne). Les deux mots mis bout à bout en japonaise donnent le terme Kabukimono, qui est un personnage de théatre de jeune homme passant son temps à conter fleurette à une serveuse de maison de thé. Izumo no Okuni fait de cette pièce une histoire dramatique, mais aussi très sensuelle. Elle fonde alors son propre théatre avec toute une troupe d'apprenties sur les bords de la rivière Kamo. La thématique sexuelle sera toujours très présente dans ses représentations, mais elle ajoute toujours dans ses créations des ressorts dramatiques à ses intrigues, ainsi que des décors et des costumes très colorés. L'ensemble est aussi accompagné de musique traditionnelle, et le spectacle reste composé entièrement de scènes dansées.

Néanmoins, c'est bien la thématique érotique de ses spectacles qui fait la renommée du Kabuki à ses débuts, et le genre connait rapidement un succès important dans les bordels de la ville. Le métier de prostituée connait alors une évolution à cette époque. On demande aux jeunes femmes des talents de chant et de danse afin de distraire leurs clients. La suite de la vie d'Izumo no Okuni n'est pas connue avec précision. On ne sait même pas où elle est réellement enterrée. Mais nul doute que c'est à Kyōto qu'elle a laissé son empreinte. La ville a d'ailleurs fait érigé une statue à son effigie en 2003 dans le quartier "chaud" de Pontocho. L'impact d'Izumo no Okuni au Japon est resté très important. Outre l'invention du Kabuki, elle est aussi la créatrice du Hanamichi (littérallement, le chemin de fleurs) qui est une passerelle traversant les salles de théatre japonais, partant du fond de la salle derrière le public pour relier la scène, permettant aux acteurs de réaliser des entrées en scène très spectaculaires au coeur de la salle en passant au milieu du public.

La vie d'Izumo no Okuni est assez mal connue, sachant que son histoire a été assez largement romancée et qu'on ne dispose que de peu de documents écrits de cette époque. Elle se serait initiée assez tôt à la danse, en tant que Miko au sanctuaire d'Izumo. Une Miko est une jeune femme gardienne d'un sanctuaire shintoïste, qui assiste le prêtre dans l'ensemble de ses tâches. Son rôle le plus important est d'animer les cérémonies de mariage par ses danses. Envoyée à Kyōto, elle aurait choisi d'y rester et se serait ainsi fait connaitre dans le milieu artistique de cette ville dévouée aux arts. Mais elle se serait véritablement fait un nom avec ses danses érotiques, revisitant de grands classiques avec un style novateur. Elle n'hésita pas non plus à jouer des personnages masculins, notamment des rôles de samouraï ou encore de prêtres chrétiens.
On estime qu'elle inventa le théatre Kabuki au tout début du XVIIème siècle, en 1603 exactement. Etymologiquement, le mot Kabuki est formé par l'assemblage des idéogrammes "ka" (musique), "bu" (danse) et "ki" (représentation). Mais à l'origine, le mot Kabuki aurait aussi été formé par contraction des termes Kabuku (qui signifie pencher d'un côté) et Mono (jeune personne). Les deux mots mis bout à bout en japonaise donnent le terme Kabukimono, qui est un personnage de théatre de jeune homme passant son temps à conter fleurette à une serveuse de maison de thé. Izumo no Okuni fait de cette pièce une histoire dramatique, mais aussi très sensuelle. Elle fonde alors son propre théatre avec toute une troupe d'apprenties sur les bords de la rivière Kamo. La thématique sexuelle sera toujours très présente dans ses représentations, mais elle ajoute toujours dans ses créations des ressorts dramatiques à ses intrigues, ainsi que des décors et des costumes très colorés. L'ensemble est aussi accompagné de musique traditionnelle, et le spectacle reste composé entièrement de scènes dansées.

Néanmoins, c'est bien la thématique érotique de ses spectacles qui fait la renommée du Kabuki à ses débuts, et le genre connait rapidement un succès important dans les bordels de la ville. Le métier de prostituée connait alors une évolution à cette époque. On demande aux jeunes femmes des talents de chant et de danse afin de distraire leurs clients. La suite de la vie d'Izumo no Okuni n'est pas connue avec précision. On ne sait même pas où elle est réellement enterrée. Mais nul doute que c'est à Kyōto qu'elle a laissé son empreinte. La ville a d'ailleurs fait érigé une statue à son effigie en 2003 dans le quartier "chaud" de Pontocho. L'impact d'Izumo no Okuni au Japon est resté très important. Outre l'invention du Kabuki, elle est aussi la créatrice du Hanamichi (littérallement, le chemin de fleurs) qui est une passerelle traversant les salles de théatre japonais, partant du fond de la salle derrière le public pour relier la scène, permettant aux acteurs de réaliser des entrées en scène très spectaculaires au coeur de la salle en passant au milieu du public.