2 avril 2010
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Jizō bosatsu est une divinité issue de la religion bouddhiste dédiée à l'altruisme. Historiquement, Jizō aide les âmes perdues à trouver le salut. Il s'est donné la tâche de vider les enfers, et lorsque ceci sera accompli, il pourra atteindre l'illumination parfaite, c'est-à-dire devenir Bouddha. Bien entendu, cette mission est impossible, et devenir Bouddha n'est pas un objectif en soi. Ce qui compte, c'est le chemin qui y mène et les actions à mener pour tendre vers cet idéal.
Ainsi, Jizō n'est pas tout à fait un dieu, ce n'est pas non plus une incarnation de Bouddha. C'est un bosatsu, qu'on pourrait comparer aux saints de la religion chrétienne.
Jizō existe dans l'ensemble des pays qui pratiquent le bouddhisme. Mais au Japon, il a un rôle légèrement différent et plus spécifique. Il est le protecteur des enfants morts. Et étant donné la place primordiale qu'occupe l'enfant dans la culture japonaise, Jizō est l'une des figures les plus aimées et vénérées du pays. Pour bien comprendre son rôle, il faut savoir que suivant les préceptes bouddhiques, les hommes doivent réaliser de bonnes actions durant leur vie. Cela leur permet de traverser le fleuve divin Sanzu. Hors, les enfants n'ont pas eu le temps de cumuler suffisament de mérite dans leur vie pour le franchir. Jizō les prend donc sous sa protection et les cache dans les replis de sa robe. cela concerne donc non seulement les enfants morts, mais aussi les morts-nés, les fausses couches, les avortements et parfois par extension les femmes mortes durant leur accouchement.
Statues de Jizō au festival des bougies Okuno-in manto kuyo-e du Mont Koya (cf article dédié).
Jizō a un visage enfantin comme rappel de son rôle protecteur des enfants. Il est de coutume que les mères ayant perdu un enfant confectionnent un bavoir rouge et l'accrochent à une statue de Jizō. Cette tradition a pour objectif symbolique de protéger l'enfant défunt du froid dans son voyage vers l'au-delà. On trouve le plus souvent et fort logiquement des statues de Jizō dans les cimetières. Il est d'ailleurs à noter que ces statues sont souvent regroupées. Ce sont parfois plusieurs dizaines de statues Jizō qui se côtoient de facon à ce que chaque famille en deuil pour se recueillir auprès d'une statue spécifiquement dédiée. Parfois, il est possible d'apercevoir des statues de Jizō sans bavoir, mais avec un jouet déposé à ses pieds. Ce don est effectué par des familles dont l'enfant gravement malade s'est rétabli. Jizō est donc aussi devenu progressivement par extension le protecteur des enfants malades et le jouet constitue une forme de remerciement pour la bénédiction qu'il apporté.
Centaines de statues de Jizō, regroupées autour de Bouddha, au temple Hase-dera de Kamakura.
Enfin, les voyageurs ont aussi fait de Jizō leur protecteur. Tout comme il aide les enfants à traverser le fleuve Sanzu, les voyageurs se sont placés sous sa protection pour parcourir les routes pleines de danger, que ce soit des aggresseurs, des voleurs ou des démons. Ainsi, on croise régulièrement sur les routes de la campagne japonaise des statues de Jizō, qui sont cette fois-ci isolées. Parfois, sur les grands axes, des petits sanctuaires ont été construits et lui sont dédiés. Enfin, les pompiers en ont plus récemment fait aussi leur protecteur, par analogie entre les flammes de l'enfer et les flammes des incendies contre lesquels ils luttent.
Statues de Jizō sous le soleil couchant, avec vue sur le Mont Fuji en arrière-plan dans Ōkami.
Il est tout à fait logique de retrouver des statues de Jizō dans Ōkami, étant donné son importance au Japon. On peut en apercevoir en de très nombreux endroits, le long des routes notamment. Jizō étant traditionnellement toujours représenté sous forme de statue, c'est une image souvent utilisée dans les jeux vidéo pour indiquer un état de pétrification. Ceci explique par exemple pourquoi Mario se change en statue Jizō lorsqu'il se pétrifie avec son costume de Tanuki dans Super Mario Bros 3. Et c'est ainsi que les personnages pétrifiés dans Ōkami sont représentées par une image de Jizō lorsqu'on les voit de loin.
Ainsi, Jizō n'est pas tout à fait un dieu, ce n'est pas non plus une incarnation de Bouddha. C'est un bosatsu, qu'on pourrait comparer aux saints de la religion chrétienne.
Jizō existe dans l'ensemble des pays qui pratiquent le bouddhisme. Mais au Japon, il a un rôle légèrement différent et plus spécifique. Il est le protecteur des enfants morts. Et étant donné la place primordiale qu'occupe l'enfant dans la culture japonaise, Jizō est l'une des figures les plus aimées et vénérées du pays. Pour bien comprendre son rôle, il faut savoir que suivant les préceptes bouddhiques, les hommes doivent réaliser de bonnes actions durant leur vie. Cela leur permet de traverser le fleuve divin Sanzu. Hors, les enfants n'ont pas eu le temps de cumuler suffisament de mérite dans leur vie pour le franchir. Jizō les prend donc sous sa protection et les cache dans les replis de sa robe. cela concerne donc non seulement les enfants morts, mais aussi les morts-nés, les fausses couches, les avortements et parfois par extension les femmes mortes durant leur accouchement.
Statues de Jizō au festival des bougies Okuno-in manto kuyo-e du Mont Koya (cf article dédié).
Jizō a un visage enfantin comme rappel de son rôle protecteur des enfants. Il est de coutume que les mères ayant perdu un enfant confectionnent un bavoir rouge et l'accrochent à une statue de Jizō. Cette tradition a pour objectif symbolique de protéger l'enfant défunt du froid dans son voyage vers l'au-delà. On trouve le plus souvent et fort logiquement des statues de Jizō dans les cimetières. Il est d'ailleurs à noter que ces statues sont souvent regroupées. Ce sont parfois plusieurs dizaines de statues Jizō qui se côtoient de facon à ce que chaque famille en deuil pour se recueillir auprès d'une statue spécifiquement dédiée. Parfois, il est possible d'apercevoir des statues de Jizō sans bavoir, mais avec un jouet déposé à ses pieds. Ce don est effectué par des familles dont l'enfant gravement malade s'est rétabli. Jizō est donc aussi devenu progressivement par extension le protecteur des enfants malades et le jouet constitue une forme de remerciement pour la bénédiction qu'il apporté.
Centaines de statues de Jizō, regroupées autour de Bouddha, au temple Hase-dera de Kamakura.
Enfin, les voyageurs ont aussi fait de Jizō leur protecteur. Tout comme il aide les enfants à traverser le fleuve Sanzu, les voyageurs se sont placés sous sa protection pour parcourir les routes pleines de danger, que ce soit des aggresseurs, des voleurs ou des démons. Ainsi, on croise régulièrement sur les routes de la campagne japonaise des statues de Jizō, qui sont cette fois-ci isolées. Parfois, sur les grands axes, des petits sanctuaires ont été construits et lui sont dédiés. Enfin, les pompiers en ont plus récemment fait aussi leur protecteur, par analogie entre les flammes de l'enfer et les flammes des incendies contre lesquels ils luttent.
Statues de Jizō sous le soleil couchant, avec vue sur le Mont Fuji en arrière-plan dans Ōkami.
Il est tout à fait logique de retrouver des statues de Jizō dans Ōkami, étant donné son importance au Japon. On peut en apercevoir en de très nombreux endroits, le long des routes notamment. Jizō étant traditionnellement toujours représenté sous forme de statue, c'est une image souvent utilisée dans les jeux vidéo pour indiquer un état de pétrification. Ceci explique par exemple pourquoi Mario se change en statue Jizō lorsqu'il se pétrifie avec son costume de Tanuki dans Super Mario Bros 3. Et c'est ainsi que les personnages pétrifiés dans Ōkami sont représentées par une image de Jizō lorsqu'on les voit de loin.