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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 15:05
A la différence des différentes créatures que nous avons vues dans les articles précédents, les Tengu sont certes des yokaï, c'est à dire des monstres du bestiaire japonais, mais aussi des kami, et donc des divinités. C'est à ce double titre qu'ils font partie du folklore traditionnel japonais et qu'ils apparaissent dans Ōkami. Même s'ils semblent issus de la religion shintoïste, ils font aussi partie de la religion bouddhiste.

Les Tengu sont des dieux protégeant les montagnes. Ils prennent la forme de corbeaux, et ont un caractère associé à cette sombre représentation. Ils sont réputés moqueurs, et leurs cibles favorites sont les arrivistes, les orgueilleux et les arrogants. Ils prennent donc un malin plaisir à tourmenter les humains. Mais au fil des siècles, ce sont les hommes qui se mirent à se moquer des Tengu, jusqu'à les tourner à leur tour en dérision. Et aujourd'hui encore, les Tengu sont sujet de moquerie.

 

Il faut dire que le physique des Tengu est très particulier. Il en existe même de deux types. Le premier et le plus courant est facile à reconnaitre avec sa tête et son bec de corbeau. C'est le Karasu Tengu, ce qui signifie tout simplement Tengu Corbeau. Et c'est sous ce nom qu'il apparait dans Ōkami.

L'âme damnée d'un samouraï et l'esprit d'un corbeau reliés par une magie noire font de ce yokaï un ennemi redouté et méprisé. Redoutable dans la bataille, on le voit souvent utiliser un éventail. Soyez plus rapide dans le geste, et lorsque l'éventail est lancé, coupez-le sans hésiter d'un trait vif et précis. Les légendes disent que certains guerriers glorieux ont réussi à briser la défense de leur épée, laissant les Tengu dans la disgrâce.


Le second type de Tengu est le Konoha Tengu. Il a un aspect physique très particulier, avec son long nez et sa peau rouge basanée. Il ne ressemble plus du tout à un corbeau, mais en garde tout de même les longues ailes et des griffes aux orteils. C'est surtout de ce deuxième type de Tengu que les japonais ont pris plaisir à se moquer, notamment au travers des estampes traditionnelles (Ukiyo-e) où leur appendice nasal devient une allusion sexuelle. Dans Ōkami, il apparait sous le nom de Roi des Tengu.

Menant une vie recluse dans les montagnes, cette créature mythique s'entraine sans relâche au maniement des armes. Ce yokaï porte un masque d'oiseau et se cache au loin. Arrêtez-le coûte que coûte, avant qu'il ne révèle sa véritable apparence. La légende dit que ce Tengu s'entraine dans l'eau glacée pour avoir un corps robuste et cuirassé.


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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 16:30

L'Oni est un monstre extrêmement courant dans la culture populaire japonaise. Ōkami y fait largement référence. Outre les monstres que l'on croise et que l'on affronte dans le jeu comme nous l'avons vu hier, il y a une autre référence importante. Le repaire des monstres se nomme l'ile d'Oni. Ōkami rejoint en ce point le célèbre conte de Momotarō, l'enfant né dans une pêche. C'est d'ailleurs en ce lieu que l'on croise les premiers Oni du jeu.

http://images4.wikia.nocookie.net/__cb20110929214241/okami/images/9/9e/North_ryoshima_coast.jpg

Dans le folklore traditionnel japonais, les Oni ont bien entendu très mauvaise réputation. Ils symbolisent le démon ou le diable à la japonaise. A tel point que le mot est passé dans le langage courant pour signifier "mauvais esprit" ou "démon" de manière générale. Au cours de nombreuses fêtes populaires traditionnelles, les japonais scandent d'ailleurs "Oni wa soto ! Fuku wa uchi !", ce qui signifie "Le démon dehors, la chance à l'intérieur". Une facon d'exorciser les peurs de manière collective. Lors de ce genre de festival, il n'est pas rare de croiser des personnes déguisées en Oni et portant notamment le masque typique de cette créature. Et les habitants des rues où ils passent leurs crient alors dessus la phrase traditionnelle en jetant parfois des fruits, pour littéralement chasser le démon.

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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 15:58

Oni

Un Oni est un monstre typique du folklore japonais. C'est un être maléfique et démoniaque. Il est habituellement représenté sous les traits d'un ogre à la peau rouge, aux cheveux noirs, éparpillés et ornés de 2 cornes. Il est vêtu d'un pagne et porte une grosse masse. Cette représentation est la plus courante, mais sa peau peut en réalité être de n'importe quelle couleur, notamment bleue. Et s'il a souvent des traits humanoïdes malgré sa très grande taille, il peut aussi apparaitre sous d'autres formes.

Dans Ōkami, on croise 2 sortes d'Oni, un rouge et un bleu, tous deux associés à un élément (le feu pour le rouge, la glace pour le bleu). Ces ennemis sont assez rares et arrivent tardivement dans le jeu. Ils sont assez costauds, frappent forts, et se protègent avec leur masque. C'est d'ailleurs ce que décrit son entrée dans le bestiaire du jeu :

"Oni" rime avec sauvagerie, et il faut avouer que ces créatures mythiques ne font guère dans la finesse. Les Oni pourtant, portent par orgueil d'imposants masques de fer. On dit ainsi que ceux qui sont trop vaniteux de leur propre apparence "ne crains pas l'Oni, car une fois qu'il perd son masque de vanité, il retrouvera celui de l'humilité". Attaquez-le de côté et détachez son masque pour vraiment l'embarrasser.


Mais il existe plusieurs sortes d'Oni. Le plus courant dans la culture nippone est le rouge à 2 cornes, mais il existe aussi des Oni célestes. Ceux-ci ne vivent pas sur terre mais dans les nuages, et ils ne portent qu'une seule corne, centrée sur leur tête, au lieu des 2 que portent leurs homologues terriens. De plus, ils ont une peau de couleur bleue. Un Oni céleste est réputé pour agir sur la météo et est donc rendu responsable des tempêtes, ou de la pluie qui ne vient pas lorsque les cultivateurs l'attendent.
On retrouve aussi dans Ōkami cette deuxième sorte d'Oni, même si le monstre vit lui aussi sur terre et non dans le ciel.

Les Oni bleus sont plus populaires que leurs cousins rouges en raison de leurs jolies dents acérées. Dans un conte fameux, on peut lire ainsi "la foudre tomba, et tous montrèrent leurs crocs de joie".


Bien entendu, l'apparition d'Oni n'est pas une particularité propre à Ōkami. On retrouve ce monstre dans de nombreux contes, récits et oeuvres, dont d'autres jeux vidéo. Voici par exemple une représentation d'Oni dans Megaman 2 sur NES. Notez que bien qu'il s'agisse de plate-formes célestes au milieu des nuages, les Oni sont rouges et portent 2 cornes.

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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 15:25
Dans Ōkami, Ubume est un oiseau vêtu comme une geisha, qui porte une ombrelle dont elle se sert comme bouclier, et un sabre qui lui sert à attaquer. C'est un ennemi assez délicat à manier, car elle bloque systématiquement toutes les attaques physiques avec son ombrelle. La clef du succès est l'utilisation du pouvoir de Kazegami, Vent glorieux, qui a pour effet d'ouvrir l'ombrelle d'Ubume et de l'exposer ainsi aux coups de semonce d'Amaterasu.


Dans le folklore japonais, Ubume est un Yōkai. Il s'agit de l'esprit d'une femme morte en donnant naissance à son enfant. Elle incarne le devoir maternel, et cherche soit à rentrer en contact avec son enfant, soit à attirer la fortune sur lui. Elle est traditionnellement représentée dans une robe blanche et a de longs cheveux dénoués.

Voici son descriptif issu du bestiaire du jeu :

On dit que cet oiseau de malheur est habité par l'âme d'une femme abattue par la lame d'un samouraï. Armée d'un parapluie, cette créature dévie les coups des guerriers les plus aguerris. Puis, animée par un esprit de vengeance, elle contre-attaque telle une furie. Un sage moine a suggéré de tirer avantage de cette situation. Si le parapluie bloque le coup, renvoie-le d'un vent puissant. La créature prise de remords, cessera en se repentant.
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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 15:33
Aujourd'hui débute une nouvelle série d'articles consacrée au décryptage des références culturelles nippones dans le jeu vidéo Ōkami. Cette fois-ci, je vais m'intéresser plus particulièrement aux Yōkai, ces êtres fantastiques, souvent étranges, qui constituent le bestiaire traditionnel japonais.


Yōkai signifie littéralement en japonais "Monstre / démon étrange". A la base de la religion shintoïste japonaise, il y a l'animisme, cette croyance en un esprit ou une force vitale derrière chaque élément de la nature : les humains, les animaux, mais aussi les végétaux, le vent, une cascade d'eau, une pierre, etc...
Les Yōkai auraient été inventés par les Aïnous, le premier peuple indigène ayant vécu au Japon. Ces monstres destinés à faire peur servaient aussi à imposer une certaine forme d'autorité. Il fallait se plier aux règles de vie de cette société primitive, sans quoi on risquait de fâcher les Yōkai et provoquer de grands malheurs. La croyance en ces démons a perduré pendant des siècles, jusqu'à l'ouverture de l'archipel au XIXème siècle. Les Yōkai ont alors été relégués au rang de simples superstitions. Mais depuis le XXème siècle, on note au Japon un regain d'intérêt pour ces monstres, et en l'animisme de manière plus générale.


L'animisme n'est pas propre au shintoïsme japonais, on le retrouve aussi derrière d'autres religions, à commencer par le chamanisme africain.

Dans le shintoïsme japonais cependant, cette personnification de chaque chose de la nature a engendré tout un tas de dieux, d'esprits ou d'êtres surnaturels. Ainsi, il y a un dieu de la guerre (Hachiman), une princesse des fleurs (Sakuya), un dieu des orages et des tempêtes (Susanoo), sans oublier la divinité principale, Amaterasu, la déesse du soleil. Le jeu vidéo Ōkami fait de très nombreuses références au shintoïsme et à ses divinités, en tournant même certaines en dérision, comme c'est le cas par exemple des dieux du pinceau céleste. Mais il puise aussi abondamment dans le bestiaire tradionnel japonais que sont les Yōkai, comme nous allons le voir avec les articles qui suivent :

- Les démons mineurs
- Les statues de gardien
- Les Namahage
- Les guerriers d'argile
- L'ogre des forêts
- La chimère
- Le revenant des neiges
- Le poisson du chagrin
- Tengu
- Ubume
- Les roues démoniaques
- Les miroirs démoniaques
- Les esprits faucheurs
- Ichiro, Jiro et Saburo
- Le cyclope bleu
- Oni et sa place dans le folklore traditionnel
- Le taureau démon
- Dogu
- Cadenas Obake
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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 15:38
Le village de Ponkotan est le lieu de résidence du peuple Koropokkuru dans Ōkami. Dans la religion Aïnoue, Ponkotan est un mot qui signifie petit village. Et c'est bien de cela qu'il s'agit. Les Koropokkurus habitent dans une souche d'arbre, située au centre de la clairière de la grande forêt de Yoshipetai. Le maillet porte-bonheur est nécessaire pour y pénétrer, et ce, afin de réduire la taille d'Amaterasu.


Issun est originaire de Ponkotan. Mais il refuse d'y retourner et d'accompagner Amaterasu lorsque celle-ci s'y rend. Il refuse d'endosser le rôle qui est le sien et qui lui a été confié par son grand-père Isshaku. Isshaku est le plus vieux Koropokkuru encore en vie. C'est le chef du village de Ponkotan. Il fut le sixième envoyé céleste aux côtés de Shiranui il y a 100 ans. C'est lui qui a rédigé le guide du voyageur qu'Amaterasu reconstitue tout au long de son périple. Il continue ainsi par ce biais à transmettre son savoir à la jeune génération. Toujours dans cette optique, il a voulu former son petit-fils, Issun aux fonctions d'envoyé céleste. Mais ce dernier refusa de lui succéder et de prendre ses responsabilités. Il préfera fuir son village natal. Isshaku était surnommé l'artiste itinérant. Issun, lui, s'est auto-proclamé l'artiste errant.


Myiabi est une autre Koropokkuru habitant à Ponkotan. Hormis les envoyés célestes, aucun Koropokkuru n'a l'habitude de sortir du village. Le monde extérieur est gigantesque pour eux, et plein de danger. Miyabi est pourtant une exception. Cette jeune Koropokkuru n'a pas froid aux yeux, et entretient d'ailleurs une relation affective particulière avec Issun.


Gengo est un Koropokkuru marchand.  Enfin, grand-mère Tampon excelle dans l'art tout japonais des tampons. Il faut savoir qu'au Japon, on ne signe que rarement ses documents officiels. Chaque japonais possède son propre tampon qu'il appose en guise de signature. Grand-mère Tampon propose à Amaterasu de lui confectionner son propre tampon. Puis, elle s'enferme dans son atelier et débute son labeur. Dès cet instant, il ne sera plus possible de la déranger. Ce n'est qu'après les crédits du jeu qu'elle montre sa réalisation, à l'image du motif choisit par Amaterasu lors de son passage à Ponkotan. La séquence de fin ayant été supprimée dans la version Wii du jeu pour des questions de droit, cette scène ne figure plus dans le jeu.

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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 15:26
Les Koropokkurus sont un peuple de petite taille vivant dans les arbres et sous les feuilles dans la religion Aïnoue. Ce sont des esprits Kamuis végétaux. Ils vivent cachés des hommes, ce qui explique qu'on n'en croise quasiment jamais. Leur taille de lutin les aide aussi à passer inaperçus. Cependant, lorsqu'un voyageur s'égare dans leur forêt, ils l'aident à retrouver son chemin. Très attachés à leur milieu naturel, ils protègent la végétation.


Dans Ōkami, les Koropokkurus vivent dans le village de Ponkotan, qui est en réalité une souche d'arbre au centre d'une clairière de la grande forêt de Yoshipetai. Leur rôle dans le jeu est crucial, puisque c'est de ce peuple que sont originaires les envoyés célestes qui accompagnent les dieux, et notamment Amaterasu. Tout comme l'ensemble des Koropokkurus, l'envoyé céleste fait preuve de grands talents artistiques. Mais plus que tout autre, celui-ci doit maitriser son art, puisque son rôle ultime est d'utiliser les techniques du pinceau céleste pour prouver au monde que les dieux existent. Ainsi, lorsque les esprits maléfiques plongent le Nippon dans les ténèbres, l'envoyé céleste débute son périple, et redonne foi aux habitants. Car ce n'est que lorsque le peuple croit en ses dieux que ces derniers ont suffisamment de force et de légitimité pour s'opposer aux monstres.


Ōkami nous présente deux générations d'envoyés célestes. Le premier d'entre eux est Isshaku et fut le partenaire de Shiranui, une centaine d'années avant les évènements qui nous sont contés dans le jeu. Le second n'est autre qu'Issun, son petit-fils, qui est le compagnon de voyage d'Amaterasu.


Un autre jeu vidéo célèbre et assez proche d'Ōkami fait référence aux Koropokkurus. Il s'agit de la série The Legend of Zelda, dans son épisode The Wind Waker sur Nintendo Game Cube. Dans ce jeu, les Korropokkurus se nomment plus simplement les Korogus. Ils emprutent eux aussi toutes les caractéristiques des Koropokkurus tels qu'ils apparaissent dans les légendes Aïnoues : un petit peuple végétal, artiste dans l'âme, vivant dans une souche d'arbre, au coeur d'une grande forêt, et ayant pour mission de protéger (et même d'agrandir) cette forêt dont ils sont les esprits protecteurs.



 

 

 

 

 

 

 

Dans ce jeu, il semblerait que les Korogus soient les descendants des Kokiris (apparus dans Ocarina of Time), et dont le seul survivant est le sage Fado. Si les Korogus font réference de manière explicite aux Koropokkurus, les Kokiris sont quand à eux une allusion assez évidente au mythe de Peter Pan et de sa colonie d'enfants refusant de grandir. Mais ceci est une autre histoire !

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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 15:37
Okikurumi est l'un des guerriers les plus forts de la tribu des Oina. Il vit de manière un peu marginale par rapport à son peuple. Sa hutte est en effet installée dans les terres gelées de Kamui, et non pas au village avec les autres. Mais il ne vit pas isolé comme un ermite, indifférent au sort de son peuple. C'est même tout le contraire, puisqu'il est systématiquement présent aux côtés des siens à chaque fois que le besoin s'en fait sentir.


Au moment où Amaterasu arrive dans la région de Kamui, celle-ci est en proie à un terrible blizzard qui s'éternise. Okikurumi, en héros, tente de lutter contre ce phénomène climatique qui n'a bien entendu rien de naturel. La situation est d'autant plus critique que l'éclipse d'hiver approche, et que passée cette eclipse, toute la région sera définitivement gelée. Une ancienne prophétie parle de l'épée sacrée Kutoneshirika qui serait capable de briser la glace et d'ouvrir le chemin vers le cieux. Malgré les interdits, Okikurumi s'empare de Kutoneshirika, et affronte le maximum de démons afin de l'éveiller et de révéler son véritable pouvoir. Malheureusement pour lui, il se fourvoye, car ce n'est pas de cette manière que Kutoneshirika libère tout son potentiel. Et Okikurumi ne comprend pas ce qui se passe Il supplie l'épée de lui accorder son pouvoir. Il finit par douter de lui-même, mais ne renonce pas pour autant.

C'est à ce moment qu'Amaterasu arrive dans les terres du nord. Lors de sa première rencontre avec elle, Okikurumi la prend pour un démon, et l'affronte donc en combat singulier. Pour se battre, Okikurumi peut aussi bien garder sa forme humaine que prendre la forme d'un loup bleu. Amaterasu est cependant plus forte que lui, et le contraint au dialogue. Ensemble, ils partent combattre la source du mal de la région au mont Ezofuji, un volcan étaint. Au sommet les attend un affrontement dantesque contre les démons Nechiku et Rechiku. Au cours de ce combat, Okikurumi révèle toute sa grandeur d'âme, son sens du sacrifice et du devoir, son courage sans limite, et ses aptitudes supérieures. Ce faisant, il met de côté son orgueil et sa vanité, et c'est ce fait qui éveille finalement Kutoneshirika.


Après le combat, et une fois Kamui sauvée, il replace Kutoneshirika sur son piedéstral, et sous ses yeux ébahis, la prophétie se réalisé. Le lac gelé fond, une ancienne arche mystique qui gisait au fond refait surface, et le chemin vers les cieux s'ouvre. Mais ceci est une autre histoire.

"Le folklore des terres du nord abonde de récits mettant en scène les histoires d'Okikurumi, l'intrépide aventurier de la tribu des Oina et l'un des héros de la légende d'Amaterasu. C'est l'apanage des personnages célèbres d'être connus de tous sans que personne ne les ai jamais vus. Est-ce un homme accompagné d'un loup, ou bien est-il loup lui-même ?"

 

 

Dans la mythologie Aïnoue, Okikurumi est le kamui (dieu) le plus important. Son nom Aïnou est Ae-oine Kamui ou Aïnu Rakkar, ce qui signifie dans cette langue "père des Aïnous". Il est donc considéré par les AÏnous comme leur premier ancêtre. Ce dieu aurait pour rôle d'enseigner au peuple Aïnou les arts domestiques, la chasse, la pêche, la médecine, les rites religieux, etc... Bref, les besoins vitaux d'un peuple.

 

Lorsque le peuple Aïnou déclina, ces derniers pensèrent qu'Ae-oine Kamui les avait quitté et avait repris le chemin des cieux. Ca ne vous rappelle rien ?
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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 16:30
Les Aïnous sont un peuple primitif vivant au nord du Japon. Ils n'ont pas la même origine ethnique que les japonais. Ils sont considérés comme les premiers habitants du Japon, et vivaient au nord de l'ile d'Honshu, sur Hokkaido, mais aussi dans les iles Kouriles russes. Ce ne sont pas les ancêtres des japonais, qui eux sont les descendants du peuple Wa en provenance de Corée. Les Aïnous et leur culture ont été fortement bousculés lorsque les Wa sont arrivés au Japon. Ainsi, ils se virent repoussés de plus en plus loin vers le nord du pays, puis leurs traditions, leur mode de vie et même leur langue finirent par disparaitre. Leur intégration forçée au peuple japonais a longtemps menacé leur identité, jusqu'à la toute fin du XXème siècle. Depuis peu, leur identité propre comme ethnie est reconnue par le gouvernement japonais.


Ōkami fait plusieurs référénces aux Aïnous et à leurs croyances. Pour commencer, on y retrouve un peuple nommé les Oïnas, qui sont  une référence directe aux Aïnous. Ils vivent au nord du Nippon, dans des terres enneigées, tout comme les Aïnous vivent au nord du Japon. Leur région se nomme Kamui, ce qui est une réference à leur religion, car les dieux des Aïnous sont nommés Kamui. Les Aïnous sont animistes, mais leurs dieux ne sont pas les mêmes que ceux de la relgion shintoïste (qui sont des Kamis, mais la ressemblance n'existe pas lorsqu'on écrit les 2 mots en japonais).


L'une des particularités des Oïnas dans Ōkami est qu'ils peuvent se transformer en chien ou en loup. Ce dernier point me semble être une pure invention des développeurs du jeu, car je n'ai retrouvé aucune notion de la sortie dans la religion aïnoue.  Le représentant le plus célèbre des Aïnous est Okikurumi, à qui l'article suivant est consacré.

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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 17:06
Uchide-no-Kozuchi est le maillet magique qui donna à Issun-bōshi une taille normale. Il passe pour être de petite taille et réaliser le voeu de la personne qui en reçevra un coup sur la tête. Son histoire est indissociable de celle du conte d'Issun-bōshi. Il est intéressant de noter qu'on retrouve le même type de récit dans de nombreuses civilisations. Ainsi, l'équivalent français du conte d'Issun-bōshi est celui du petit poucet, et en Allemagne, on raconte celui de Tom Pouce.


Cependant, le conte japonais est le seul à faire intervenir un maillet magique. Dans le conte d'Issun-bōshi, ce maillet se nomme Uchide-no-Kozuchi. Tout comme Issun, il apparait aussi dans Ōkami, mais a l'effet inverse de celui du conte. Il permet en effet à Amaterasu de rapetisser et de se mettre à la taille d'Issun. Dans le jeu, il porte le nom de maillet porte-bonheur.

Ce maillet et sa relation avec la taille des hommes reste célèbre, et il apparait fréquemment dans la culture japonaise. Pour rester dans le domaine des jeux vidéo, on peut citer la série des Final Fantasy, où l'objet qui guérit du statut Mini est un maillet. Ou encore le jeu Secret of Mana, où un objet simplement nommé Maillet permet de grandir ou de rapetisser à loisir. Un ennemi nommé Martofou dans la version française du jeu se bat à l'aide de maillets et change lui aussi la taille des personnages. Enfin, dans Seiken Densetsu 3 (la suite indirecte de Secret of Mana, sortie uniquement au Japon) le même objet se retrouve sous le nom de marteau Chibiko, Chibiko pouvant se traduire par "petit enfant".

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