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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 14:50
Le Shinkyōbashi (ou pont Shinkyō, bashi signifiant simplement pont) est un magnifique pont en bois laqué rouge. Il traverse la rivière Daiya de la ville de Nikkō, et marque l'entrée vers la zone forestière et montagneuse de la ville, où sont concentrés tous les principaux temples.

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Le pont Shinkyō est aussi nommé le pont des serpents, en rapport avec la légende de son histoire : Shōdō Shōnin, le moine bouddhiste fondateur de Nikkō, se trouva en effet bloqué dans sa progression vers le mont Nantai par la rivière Daiya qui s'écoule à cet endroit. Il se mit alors prier avec ferveur, et les dieux entendirent son appel. Ils l'aidèrent à franchir la Daiya en invoquant deux serpents qui lui auraient servi de pont. Shōdō Shōnin décida alors devant la beauté des lieux de s'y arrêter et de bâtir les premiers temples de Nikkō. Et le tout premier d'entre eux ne fut autre que le Rinnō-ji, qui portait alors le nom de Shihonryu-ji. Tout ceci s'est déroulé près de mille ans avant l'histoire d'Ieyasu (le fondateur du Tōshō-gu) et de son petit-fils Iemitsu (fondateur du Taiyuin-byo).

C'est néamoins sous l'impulsion d'Ieyasu que fut contruit le premier pont Shinkyō au-dessus de la Daiya, en 1636, afin bien sûr de rejoindre le Tōshō-gu. Son usage était strictement réservé au shogun. Les autres personnes devaient faire un grand détour afin de traverser la Daiya plus loin.

Le pont d'origine, tout en bois laqué de rouge, fut malheureusement détruit par une crue de la Daiya. Pourtant, il fut reconstruit à l'identique au début du XXème siècle, en 1907. Il est désormais réservé à un usage strictement touristique, puisqu'un autre pont, tout en béton, a été contruit juste à côté, afin de permettre la circulation des voitures, vélos et piétons. C'est très moche, mais finalement, cela permet aussi d'avoir une belle vue sur le Shinkyōbashi. Comme vous pouvez le voir sur les clichés ci-dessous, la vue est vraiment magnifique, et le cliché est connu dans tout le pays pour son raffinement qui confine au divin !

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Dernier petit détail amusant : Le pont ne permet même plus d'enjamber la Daiya, puisqu'il est fermé à l'une de ses extrémités. On fait donc l'aller-retour après avoir traversé la Daiya !

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 15:35
Suite et fin de la visite du Rinnō-ji de Nikkō débutée hier, avec aujourd'hui le musée Homotsuden mais aussi et surtout le célèbre jardin Shoyoen du temple.


L'Homotsuden :


Ce musée renferme un certain nombre d'objets d'époque Edo qui étaient entreposés dans les temples de Nikkō. Ils sont donc désormais exposés dans ce musée, qui se situe en plein milieu du Shoyoen, le jardin du Rinnō-ji. Les photos sont interdites à l'intérieur du musée.



Le Shoyoen :

Le fameux jardin de style Edo du Rinnō-ji est une invitation à la promenade. Il n'est pas très grand, mais s'y ballader est un délice. Il n'y a pas à dire, les jardins japonais, c'est tout de même quelque chose !

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 15:57
Le Rinnō-ji est le plus ancien temple de Nikkō. Il a été fondé par le moine Shōdō Shōnin en 766. Il se décompose en plusieurs sections : le temple des 3 Bouddhas (ou Sanbutsu-dō), le Sorinto (pilier de bronze), un musée (Homotsuden), et enfin un jardin de style Edo (le Shoyoen).


Le Sanbutsu-dō :

Le temple des 3 Bouddhas renferme les statues des 3 représentations de Bouddha :
- Bouddha Amida, soit littérallement "Bouddha lumière-infinie". Il s'agit de la représentation classique de Bouddha, assis en tailleur, les mains jointes. C'est l'incarnation parfaite de la sagesse.
- Senju Kannon, soit Kannon aux mille bras. L'une des déesses les plus populaires du Japon, la déesse de la miséricorde.
- Bato Kannon, Kannon à tête de cheval.

Il s'agit des 3 divinités de la montagne du sanctuaire Futurasan-jinja dont je vous ai parlé hier. Malheureusement, je n'ai aucune photo des statues en elles-mêmes à vous montrer, il est en effet interdit de photographier dans l'enceinte du temple. Mais voici l'extérieur de la bâtisse :

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Le Sorinto :

Il s'agit d'un "pilier de bronze aux 9 anneaux", où sont gravés les fondements du bouddhisme (sutras). Il s'agit d'un symbôle de paix dans le monde.

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A suivre demain !
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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 16:29
A mi-distance entre le Tosho-gu et le Taiyuin-byo de Nikkō, se trouve le sanctuaire Futarasan jinja. Il a été fondé en 782 par le moine Shodo Shonin, le fondateur de Nikkō.

Le Futarasan-jinja est dédié aux dieux des collines environnantes, c'est à dire les monts Nantai (mâle), Nyotai (femelle) et Tarō (leur fils). A chacun de ces monts est associé une divinité, soit respectivement Ōkuninushi, Takiribime et Ajisukitakahikone. Si les deux derniers sont des dieux secondaires, le nom du premier vous est peut-être familier. Ōkuninushi (ou Kuninushi) est en effet le fils spirituel de Susano et héros du jeu Okamiden.

On accède au Futarasan jinja en franchissant le torii d'entrée qui a été classé au patrimoine national.

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Le Futarasan-jinja est surtout réputé pour sa lanterne de bronze qu'un samouraï effrayé aurait pris une nuit pour un monstre. Il roua alors la lanterne de coups de sabre, lui infligeant des traces qu'elle garde encore à ce jour.

    (NB : Les dernières photos proviennent de Wikipedia)
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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 15:51
Suite et fin de la visite du Taiyuin-byo de Nikkō. Nous avons précédemment franchi les 2 premières portes du temple, c'est à dire respectivement la Niomon et la Nitenmon.

La troisième porte se nomme la Yashamon. Elle est aussi ornée de statues protectrices, et décorée de fleurs. Son autre nom est Botanmon, soit littérralement "la porte des pivoines".

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A partir de la quatrième porte, on pénètre dans l'Haiden, la partie sacrée. On constate d'ailleurs à ce moment-là que les portes deviennent de plus en plus luxueuses.

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Je n'ai malheureusement pas de photo à vous montrer de la cinquième porte. Nous arrivons donc à la sixième et dernière porte, la Kokamon. Celle-ci garde l'entrée du Honden, le sanctuaire intérieur, où reposent les cendres de Tokugawa Iemitsu. L'entrée est interdite, et la porte reste donc close aux touristes :

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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 15:42

Poursuivons si vous le voulez bien la visite du Taiyuin-byo de Nikkō. Après avoir franchi la Niomon hier et parcours le premier espace du temple, nous arrivons à la deuxième porte, la Nitenmon.
La Nitenmon est protegée par 4 statues, qui sont les 4 gardiens célestes de la religion bouddhiste.

A l'est se trouve Jikoku, qui assure la pérénité du pays. Il représente aussi la famille. Sa couleur est le bleu :

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Komoku est le gardien de la sagesse. Il représente aussi le futur. Sa couleur est le blanc, et il garde l'ouest :

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Le gardien du nord est Bishamon. Sa couleur est le vert, et il est associé au vent. C'est le plus important des 4 gardiens :

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Enfin, on trouve au sud le gardien Zocho. Son élément est le tonnerre, et on dit qu'il apporte la richesse et la fortune. Sa couleur est le rouge :

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Si vous trouvez qu'ils ont une tête effrayante, je vous rassure, c'est normal. N'oublions pas que ce sont des gardiens !

Après avoir gravi plusieurs séries d'escaliers, on arrive devant les tours du tambour et de la cloche. La première symbolise la naissance, la deuxième, la mort. Les tours ne sont plus utilisées de nos jours, mais lors de leur édification, on faisait effectivement retentir le tambour lors d'une naissance, et sonner la cloche lors d'une oraison funèbre.

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25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 15:55
Si le Tōshō-gū est le mausolée de Tokugawa Ieyasu, le Taiyuin-byo toujours à Nikkō est celui de son petit-fils, Tokugawa Iemitsu. Le sanctuaire se compose de 6 zones successives, délimitées par autant de portes. C'est dans le dernier sanctuaire que reposent les cendres de Tokugawa Iemitsu. Lorsqu'on lui construisit son mausolée, on donna à Iemitsu son nom posthume : Taiyuin. D'où le nom de ce sanctuaire.

La première porte se nomme la Niomon. On ne les distingue pas bien, mais de chaque côté de cette porte, nous retrouvons les deux niō (dieux guerriers gardiens) que sont Naraen Kongō et isshaku Kongō qui montent la garde, comme à l'entrée de tous les temples bouddhiques du Japon. Je vous renvois à l'article que je leur avais consacré sur la page de la porte Daimon au mont Koya pour plus d'explications.

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Une fois la porte Niomon passée, on entre donc véritablement dans le temple. Et on prend un vrai plaisir à parcourir ses chemins escarpés. Le sanctuaire est en effet lui aussi entièrement integré au sein de la forêt de cèdres de Nikkō. Comme vous pouvez le voir sur les photos, l'ensemble a un charme fou.

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Entre la première et la deuxième porte du Taiyuin-byo se trouve un ensemble de lanternes de pierre, offertes par les seigneurs féodaux (les daimyo) à la mort de leur shogun :

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Et juste à côté se situe la fontaine de granit. Sur son plafond est peint un dragon qui se reflète dans l'eau de la fontaine par temps clair.

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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 15:48
Suite et fin de la visite du Tōshō-gū de Nikkō. Je vous invite aujourd'hui à pénétrer dans le sanctuaire du temple. C'est en son centre que se trouve un petit mausolée où reposent les cendres de Tokugawa Ieyasu, le fondateur de la dynastie qui porte son nom et qui règna sur le Japon pendant 250 ans. Cet illustre personnage de l'histoire politique du Japon devint shogun assez tardivement, à l'âge de 60 ans. Mais c'est le résultat d'une vie entière passée à tout faire avec ce seul objectif en tête. Fils d'un petit seigneur local, rien ne le destinait à exercer plus tard de telles responsabilités.
A l'âge de 60 ans donc, en 1603, il devient shogun, c'est à dire seigneur féodal, et décide de déménager sa capitale de Kyoto à Edo, la future Tokyo, qui n'était encore à l'époque qu'un petit village marécageux. Il dirigea le pays d'une main de fer et surtout avec beaucoup de finesse politique et militaire. Mais Tokugawa Ieyasu était aussi une personne à l'ego surdimensionné. Il se prenait en effet pour un dieu vivant, et se prétendait même la réincarnation de Bouddha. A sa mort, il reçu le titre posthume de "Grande Réincarnation qui illumine l'Orient".


Les cendres de Tokugawa Ieyasu reposent donc au mausolée du Tōshō-gū. On accède à cet espace en passant par le grande porte Karamon. Comme vous pouvez le constater, nous n'étions pas seuls à nous y rendre ce jour-là !

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Le sanctuaire intérieur (Honden) quand à lui n'est pas ouvert aux visites. Mais on peut se rendre jusqu'à la tour du trésor, dans laquelle les cendres de Tokugawa Iematsu sont entreposées.

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 16:14
Le Nemuri Neko, soit littérallement, le chat qui dort, est le 2ème symbole du Tōshō-gū à Nikkō, avec la représentation des 3 singes de la sagesse. Tout comme pour eux, il s'agit d'une peinture en relief sur bois, qui a traversé les âges.

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Cette peinture a été réalisée par Hidari Jingorō, un célèbre artiste japonais ayant vécu au XVIIème siècle. Hidari Jingorō n'est pas son vrai nom, il s'agit en réalité d'un pseudonyme qu'il s'est donné. Hidari signifie en effet "gauche" en japonais et fait référence au fait qu'il était gaucher. Il était fasciné par les chats, et alla même jusqu'à s'isoler complètement du monde pendant 8 mois afin de capter l'essence de ce qu'est un chat pour en proposer la représentation la plus parfaite possible. Il dessina ainsi dans sa vie de nombreux chats, jusqu'à réaliser le Nemuri-neko à Nikkō, qui est considéré comme l'aboutissement de son oeuvre. Cette peinture est désormais classée comme Trésor National au Japon. Et comme il n'y a pas de petit profit, l'accès pour aller l'admirer est payant. Il est aussi possible d'acheter un charme en bois pour 700 yens (entre 4 et 5 euros) pour se prémunir du mal :



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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 15:45
Reprenons si vous le voulez bien la suite du parcours du Tōshō-gū de Nikkō avec aujourd'hui la visite du coeur du temple. Une fois passé le deuxième torii et gravit quelques autres escaliers, l'entrée se fait en passant entre la tour de la cloche (qu'on voit sur la droite sur la photo ci-dessous) et la tour du tambour (sur la photo suivante).

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Enfin, une fois marquée cette étape, on rentre dans le sanctuaire intérieur du Tōshō-gū en passant par la Yomeimon, la grande porte. Celle-ci est très richement décorée, avec des statues et des peintures en relief représentant des animaux et des fleurs. Elle contient une imperfection voulue : les ornements de l'un de ses douze piliers sont à l'envers. Et ceci afin de ne pas provoquer la jalousie des dieux.


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Le sanctuaire intérieur est décoré de peintures et statues représentant des animaux en tous genres. On peut donc y admirer des tortues faites d'agencements savemment calculés de pierres, mais aussi des hérons, des lions, un paon faisant la roue, etc... Il m'est impossible de tout vous montrer, alors voici pour exemple les rochers de la tortue, la sculpture du fier héron, la peinture en relief sur bois de l'éléphant, et celle du fameux dragon pleureur qui renvoie un cri d'écho lorsqu'on frappe dans ses mains.

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Il m'en reste encore une à vous montrer. Il s'agit de la peinture en relief qui est à elle seule le symbole des lieux, le célébrissime Nemuri Neko que nous verrons en détail demain.
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