21 octobre 2009
3
21
/10
/octobre
/2009
16:06
L'un des batiments qui donne sur la place du Tōshō-gū est l'écurie, sur laquelle sont sculptés les 3 fameux singes de Nikkō, qui ont atteint la sagesse. De gauche à droite, je vous présente donc Kikazaru, Iwazaru, et Mizaru.
Les 3 singes de la sagesse sont une représentation bouddhiste, issue de la secte Tendai. Ils se cachent chacun une partie du visage, afin de se protéger du mal. Ainsi, Kikazaru le premier se cache les yeux afin de ne pas voir le mal, Iwazaru le second se bouche les oreilles afin de ne pas entendre le mal, et Mizaru le troisième se met la main devant la bouche afin de ne pas dire le mal. Suivant ce précepte, quiconque respectera ces 3 conditions toute sa vie durant sera épargné par le mal.
De nombreuses représentations différentes existent de ces 3 singes. Citons par exemple
celle que je vous ai déjà montrée dans Ōkami avec Hanagami, le trio de divinités simiesques :
Ou encore la représentation qu'en a faite Franquin dans ses aventures croisées entre Spirou & Fantasio et Gaston, avec le trio de Bravo les Brothers :
Published by Diddu
-
dans
Voyage Japon été 2007
20 octobre 2009
2
20
/10
/octobre
/2009
15:44
Nous poursuivons notre visite du temple Tōshō-gū de Nikkō
entamée hier là où nous l'avions laissée, sur la grande place centrale du temple :
L'Omotemon est la porte qui marque l'entrée dans la deuxième partie du sanctuaire. Elle est gardée par deux Niō, qui sont des divinités japonaises, les statues gardiennes des temples bouddhiques. La bouche du premier est ouverte et prononce la première lettre du sanscrit "Ah", tandis que celle du second est fermée pour prononcer la dernière lettre "Un". C'est le même principe que
les deux déités gardiennes du Daimon du Mont Koya.
Le Tōshō-gū est niché dans la magnifique forêt de cèdres de Nikkō. La verdure est très présente tout au long de la visite de ce temple composé de près d'une centaine de bâtiments, agencés selon un axe nord-sud. Les principaux bâtiments du Tōshō-gū sont classés comme "Biens culturels importants" par le gouvernement japonais, tandis que d'autres le sont comme "Trésors nationaux". C'est par exemple le cas des anciennes écuries Shinyosha, qui servaient à abriter les chevaux qui participaient aux grandes cérémonies.
(NB : Cette photo, comme celle de l'Omotemon n'est pas de moi, mais provient de Wikipedia.) Enfin, nous franchissons le 2ème torii du temple qui marque l'entrée du coeur du sanctuaire que nous verrons la prochaine fois :
Demain : Petit interlude avec l'histoire des 3 singes de la sagesse
Published by Diddu
-
dans
Voyage Japon été 2007
19 octobre 2009
1
19
/10
/octobre
/2009
16:31
Le Tōshō-gū a été bâti en 1617 par Tokugawa Hidetada en mémoire de son père Tokugawa Ieyasu qui avait choisi Nikkō pour en faire son mausolée. Mais c'est sous le règne de Tokugawa Iemitsu, le 3ème de la dynastie des Tokugawa que le Tōshō-gū a véritablement pris de l'ampleur. On estime que deux années durant, plus de 15 000 artisans travaillèrent sans relâche pour faire de ce lieu le temple le plus opulent du Japon. Initialement de nature bouddhiste, le temple a été par la suite converti en sanctuaire shintô mais garde un inhabituel mélange de styles architecturaux très différents.
L'entrée du temple est marquée par un grand Torii en granit, l'Ishidorī, bati en 1618 :
Puis on accède directement à la pagode de quatre étages, située à gauche en rentrant. Elle porte le nom de Gojūnotō et représente les classiques quatre éléments que la sont de bas en haut la terre, l'eau, le feu et le vent, avant d'accéder au sommet représentant le ciel. Elle a été offerte par un daimyo (seigneur local japonais) en 1648. Elle fut par la suite partiellement détruite par un incendie et entièrement restaurée en 1818.
Ensuite, on arrive à la place centrale de la première partie du temple, où se croise la foule des touristes en ce jour de pluie du mois d'aout :
La suite demain !
Published by Diddu
-
dans
Voyage Japon été 2007
18 octobre 2009
7
18
/10
/octobre
/2009
15:54
Nikkō est une ville située au nord de Tōkyō, au pied des montagnes de la préféceture de Tochigi. La ville est connue pour ses temples et sanctuaires d'une beauté rayonnante. D'ailleurs Nikkō signifie tout simplement en japonais "Lumière du soleil".
Son histoire remonte à plus de 2 200 ans, en 766, lorsque le célèbre moine Shodo Shonin traversa le fleuve Daiya sur la route du mont Nantai et décida de s'y arrêter afin de fonder un temple, le premier de Nikkō. La ville devint ainsi progressivement un grand centre du bouddhisme au Japon. Puis des sanctuaires shintoïstes furent aussi édifiés. C'est dans cette ville que le puissant shogun Tokugawa Ieyasu fit construire son mausolée. Et c'est dans cette même ville que son petit-fils, Tokugawa Iemitsu fit construire le temple le plus célèbre de Nikkō, le Tōshō-gū. Ce temple a été construit dans le seul but de montrer aux clans adverses du shogun toute la puissance, la richesse et la force du clan Tokugawa. Il bénéficie donc d'un immense faste, avec des couleurs vives et des oeuvres d'artistes japonais de l'époque uniques dans tout le pays de par leur style.
♪♫ Nikkō, terminus, tout le monde descend ♫
Published by Diddu
-
dans
Voyage Japon été 2007
7 octobre 2009
3
07
/10
/octobre
/2009
16:04
Published by Diddu
-
dans
Voyage Japon été 2007
6 octobre 2009
2
06
/10
/octobre
/2009
14:23
Le temple Hase-dera est un peu excentré du centre de Kamakura. Il possède néanmoins de beaux jardins, et se disperse dans la forêt, ce qui casse un peu la monotonie habituelle. En effet, à côté des traditonnels batiments principaux, de la cloche, et des batiments annexes, il existe une foule de petits mausolées dispersés dans les bois, qu'on découvre donc au hasard des détours et des sentiers. Et c'est finalement là que se cache la véritable identité de ce temple.
Selon la légende, en 721, le moine Tokudo Shonin découvrit un grand camphrier dans les forêts montagneuses à proximité du village de Hase dans la région de Nara. Le tronc du camphrier était si grand qu'il pouvait y sculpter deux statues de Kannon, la déesse de la miséricorde. La première fut installée dans le temple Hase-dera de Sakurai, dans la préfecture de Nara. La deuxième, qui était encore plus grande, fut jetée à la mer, accompagnée du voeu qu'elle réapparraisse pour sauver le peuple. Elle réapparu 15 ans plus tard en 736 sur la plage de Nagai, près de Kamakura. La statue fut alors érigée à Kamakura et un temple fut construit autour d'elle. Et c'est ainsi que le temple d'Hase-dera de Kamakura vit le jour.
Le vaste complexe du Hase-dera contient de nombreuses richesses. Parmi elles, se trouve la célèbre statue de Kannon, Boatsu de la miséricorde aux onze visages, qui repose dans une crypte (les photos sont malheureusement interdites), mais aussi le moulin de Sutras, une pierre qui se situe au fond d'un dédale plongé à l'intérieur d'une autre crypte (on descend et suit les couloirs à l'aide d'une cordelette) et qu'il s'agit de faire tourner entre ses mains pour gagner en sagesse, ou encore de multiples statuettes de Jizos, en hommage aux enfants morts à la naissance ou pendant leur conception.
Published by Diddu
-
dans
Voyage Japon été 2007
5 octobre 2009
1
05
/10
/octobre
/2009
15:51
Le temple Tōkei-ji à Kita-Kamakura, est surnommé le temple du divorce. En effet, ce temple a une histoire un peu particulière. Il a été fondé en 1285, et était à l'origine un couvent. Il faut savoir qu'au Japon, jusqu'en 1873, seuls les hommes pouvaient demander le divorce. Une femme ne pouvait se séparer de son mari. Néanmoins, il leur était possible de s'isoler dans ce temple. Et si elles y passaient 3 ans, à vivre en communauté avec les autres femmes, elles étaient considérées comme libérées vis-à-vis de leurs obligations maritales. Par la suite, lorsque le divorce des femmes fut enfin autorisé, ce temple se mua en monastère. Puis, il fut rattaché à l'Engaku-ji et devint un temple de la secte zen Rinzai. De nos jours, il est devenu un lieu de tourisme, mais abrite aussi un cimétière dédié aux femmes.
Published by Diddu
-
dans
Voyage Japon été 2007
4 octobre 2009
7
04
/10
/octobre
/2009
17:16
Published by Diddu
-
dans
Voyage Japon été 2007
3 octobre 2009
6
03
/10
/octobre
/2009
16:07
L'Engakuji est le plus grand temple du bouddhisme zen de Kamakura, et le mieux conservé. Il est la mémoire vivante de ce type de temple, et en est désormais comme le modèle.
Voici un scan de notre guide qui explique son agencement :
Le temple a été érigé en 1282. Il fait lui aussi partie de l'école Rinzai du bouddhisme zen.
Je ne me lasse pas d'admirer, une fois encore, les superbes paysages que propose ce temple, et notamment le bel étang, les magnifiques constructions secondaires, ou les portes richement décorées de lanternes de toutes les couleurs, qui donnent un aspect de fête à l'ensemble.
Comme vous allez le voir avec les photos suivantes, je soupconne très fortement Miyamoto Shigeru de s'être inspiré de ce temple pour concevoir des éléments de sa série The Legend of Zelda, et notamment A Link to the Past. Il y a trop de similitudes pour que ce soit un simple hasard. Le symbole de la triforce est partout, que ce soit sur des éléments muraux, sur de la toiture, ou même sur des pierres tombales, qu'on ne peut concevoir autrement que comme celles de la famille royale d'Hyrule. Un petit bois plus loin semble identique aux bois perdus de Zelda III. Bref, on s'y croirait, et nous n'avons evidemment pas manqué de nous prendre pour de preux chevaliers, à la collecte des trésors de la série, sifflotant quelques airs bien connus.
Suite de la visite de l'Engaku-ji demain, avec les jardins et l'étang.
Published by Diddu
-
dans
Voyage Japon été 2007
2 octobre 2009
5
02
/10
/octobre
/2009
16:49
Published by Diddu
-
dans
Voyage Japon été 2007