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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 15:43
L'Okuno-in est un immense cimetière, où sont enterrées des personnes qui ont marqué l'histoire du Japon. On y trouve donc des tombes de célèbres samourais, des personnalités, des artistes, des familles de riches commercants, mais aussi une foule d'anonymes. Le cimetière contient en effet plus de 200 000 tombes. Il se situe en plein coeur d'une forêt de cèdres et garde encore de nos jours un caractère sacré. On y pénètre donc avec beaucoup de respect. Il s'étend sur plus de 2 kms de longueur, et tout au bout, se situe le Toro-do, un mausolée, qui contient 11 000 lanternes, qui brûlent nuit et jour. Les plus vieilles dateraient du XIème siècle et se consumeraient sans discontinuer depuis cette époque. Les moines en sont les garants ! Et c'est donc là que se situe le mausolée de Kukai.

Tous les ans se tient au mois d'aout, l'Okuno-in manto kuyo-e, c'est à dire le festival des bougies. Une fois par an donc, l'ensemble des pélerins et des visiteurs présents sur le site sont conviés à ce festival, qui consiste à illuminer les 2 kms de ce cimetière avec des milliers de bougies, afin de faire redescendre les âmes des défunts vers les temples du Mont Koya. La lumière des bougies les guide vers les habitations. Ce fut un moment magique.

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Ces statues avec de petits bavoires rouges sont des statues Jizo, qu'on trouve un peu partout au Japon, au bord des routes et dans les cimetières. Jizo est le protecteur des enfants malades, des femmes enceintes, et des personnes qui souffrent. Dans la religion bouddhiste, il accompagne le défunt dans l'au-delà, surtout les enfants. Le bavoir qu'il porte autour du cou est confectionné et mis en place par une mère qui a perdu son enfant.

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Ainsi s'achève notre visite du Mont Koya. A demain pour de nouvelles aventures !
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14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 15:28
Le Kongōbu-ji est le temple le plus important du mont Koya. C'est en effet d'ici qu'est exercé le pouvoir religieux de la secte Shingon. Ainsi, 3600 temples répartis dans tout le Japon sont sous le commandement du Kongōbu-ji. Il a été bâti par Toyotomi Hideyoshi en 1592.

Je n'ai malheureusement pris aucune photo de ce temple, mais heureusement, internet est là pour pallier à cette négligence de ma part. Les photographies suivantes ne sont donc pas de moi :

Le Kongōbu-ji :



Le jardin sec du Kongōbu-ji :



Les portes coulissantes à l'intérieur du Kongōbu-ji sont l'oeuvre de l'école de Kanô, dont je vous avais déjà parlé lors de la visite du château Nijō :


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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 16:10
Non loin du Kon-dō et du Konpon Daitō, se trouve l'étang de la déesse dragon, gardienne spirituelle du mont Koya. Une légende raconte qu'un moine en méditation rencontra un jour une déesse dragon à cet endroit. Elle se proposa alors de devnir la gardienne des lieux, ce que le moine accepta. Ce lieu se situe sur une petite île centrale, à laquelle on accède par un très beau pont.

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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 15:18
Le Konpon Daitō est l'emblème du mont Koya. Il s'agit d'une superbe pagode, mesurant 48.5 mètres de hauteur. Il s'agit de la construction la plus récente du site, puisqu'elle date de 1937, soit plus de 1000 ans après la fondation du premier monastère par Kukai. A l'intérieur, se trouve une grande statue du Bouddha cosmique, ainsi que de belles peintures. Dans la doctrine Shingon, cette pagode est située au centre d'un mandala (cercle mystique) qui englobe tout le Japon.

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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 15:32
Le Daimon est la porte d'entrée du mont Koya. Une seule route permet en effet d'arriver et de repartir du sanctuaire, et on passe obligatoirement sous cette porte, qui marque donc le passage du monde extérieur vers celui de la spiritualité et de la méditation. Les dimensions de cette porte sont assez impressionnantes, puisqu'elle mesure 25 mètres de haut. On peut la gravir, et ainsi admirer une belle vue sur les montagnes et la vallée. On distingue ainsi les 3 grandes zones du mont Koya : l'aire Garan à l'ouest, qui contient les temples bouddhiques historiques, l'aire Tokugawa au nord que le shogun Iemitsu Tokugawa a fait construire en l'honneur de ses parents, et enfin l'aire de l'Okuno-in à l'est, qui est le grand cimetière du mont Koya.



De chaque côté du Daimon se trouve une statue représentant une déité gardienne. Il s'agit de Kongorikishi et de Shukongoshin. Ces divinités ont une histoire bien particulière. Une légende raconte en effet qu'un roi eut deux épouses. Avec la première, il eut 1000 enfants, qui se firent moines et consacrèrent leur vie à l'étude des enseignements de Bouddha.
Avec sa deuxième épouse, il eut 2 fils. L'ainé se nomma Shukongoshin et était d'un tempérament agressif. Il est connu pour être le protecteur de Bouddha et ne pas hésiter à recourir à la force physique si le besoin s'en fait ressentir. Il est toujours représenté avec un aspect menacant et aggressif, afin d'éloigner les démons et les mauvais esprits. Son autre particularité est d'avoir la bouche ouverte. Il prononce en effet le son "oh" qui signifie la naissance. Son nom divin est Misshaku Kongō ou Ungyō.
Le deuxième fils, Kongorikishi, avait un caractère tout aussi aggressif que son frère, mais gardait toute cette énergie en lui. Il n'exprimait pas ses sentiments ni ses colères. Il symbolise la force latente. Ceci explique pourquoi il est toujours représenté la bouche fermée. Le son qu'il prononce est "om", ce qui signifie la mort. Son nom divin est Naraen Kongō ou Agyō.




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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 15:46
Le Karukaya-dō est un temple du mont Koya, qui raconte l'émouvante histoire d'un père et de son fils qui vouèrent leur vie au bouddhisme sans jamais se révéler leur relation filiale, qu'ils avaient pourtant tous les deux deviné. Cette histoire est exposée sous forme de peintures en relief (qu'il est interdit de photographier) accompagnées de légendes en japonais et en anglais.



Au XIIème siècle, un japonais du nom de Doshin Karukaya décida un jour de se faire moine et de partir rejoindre la secte Shingon au Mont Koya, pour recevoir l'enseignement laissé en héritage par Kukai. Il laissa ainsi sa femme et ses deux enfants alors en bas âge, une fille et un fils nommé Ishidōmaru. En grandissant, celui-ci fit auprès de sa mère des demandes de plus en plus pressantes de rencontrer son père. Finalement, vers l'âge de 10 ans, sa mère accepta de l'emmener au mont Koya pour qu'il retrouve Karukaya. Au terme d'un long voyage, ils arrivèrent au pied du mont Koya. L'accès de ce lieu sacré étant interdit aux femmes (il le demeura jusqu'en 1872), sa mère resta se reposer de l'éprouvant voyage dans une auberge au pied de la montagne. Ishidōmaru fit donc l'ascension du mont seul. Arrivé au sommet, il se présenta dans un temple et raconta son histoire au moine qui l'accueilli. Celui-ci le reçu très aimablement et gentiment, mais lui annonca que son père était mort depuis peu. Pour preuve, il lui montra une tombe fraichement creusée au nom de son père. En larmes, Ishidōmaru passa la nuit au monastère, et redescendit le lendemain retrouver sa mère qu'il avait laissé à l'auberge. Mais il ne la trouva pas. L'aubergiste fut au regret de lui annoncer que sa mère était très éprouvée de sa longue marche et était morte. Désormais orphelin, Ishidōmaru fit seul le chemin du retour jusque chez lui. Une fois revenu dans son village, il apprit que sa soeur ainée avait succombé à une forte fièvre. Désemparé, Ishidōmaru resta plusieurs jours sans manger, et se mit à méditer. Il réalisa le peu de chose qu'était une vie humaine, et décida alors de sa faire moine, comme son père. Il refit alors le trajet jusqu'au mont Koya, et retrouva le moine qui l'avait si gentiment reçu. Ce dernier n'était autre que Doshin Karukaya, son père. Il avait immédiatement reconnu son fils dès leur première rencontre, malgré les années qui s'étaient écoulées depuis leur séparation. Mais ayant dédié sa vie à Bouddha, il avait renoncé à son statut de père de famille. Ishidōmaru lui demanda de devenir son disciple, ce que Karukaya accepta. Après quelques mois passés ensemble, Ishidōmaru ne put s'empêcher de penser que ce moine était son père. Cette impression fut de plus en forte au fur et à mesure du temps qui passa. Mais jamais il n'osait pas lui poser la question. Bientôt, il en fut totalement certain, et n'éprouvait alors même plus le besoin d'une confirmation. Doshin Karukaya n'aborda jamais ce point non plus, et éleva Ishidōmaru comme son élève, et non comme son fils. Ils passèrent ainsi leur vie à étudier les enseignements de Bouddha, sans jamais se révéler leur relation père-fils.


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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 16:39
♪♫ Merci de vous déchaussez en entrant ♫

Il n'y a pas d'hotel à proprement parler au mont Kōya. Pour passer la nuit, il faut réserver une chambre dans l'un des 50 monastères. Ce sont en effet les moines du mont qui se chargent d'héberger et de nourrir les touristes et les pélerins.
Voici le monastère qui nous a accueilli lors de notre séjour au Mont Kōya, le Kōyasan Sekisho :

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Celui-ci est particulièrement bien placé, puisqu'il est situé au pied du long chemin qui mène au cimetière et au centre du mont Kōya. On peut donc se déplacer et faire toutes les visites à pied. Et à la nuit tombée, nous avons pu profiter de la longue procession, comme nous le verrons dans les prochains articles. Certains monastères sont bien plus excentrés, d'où l'intérêt de bien choisir son hébergement avant de se rendre au mont Kōya. Pour les moins bien lotis, il existe un réseau de bus efficace. Dans tous les cas, les moines parlent un bon anglais, ce qui facilite grandement les échanges. Nous en avons même croisé un ayant des notions de français, ce qui est suffisamment exceptionnel au Japon pour être souligné.

Passer une nuit dans un monastère n'est en rien comparable à dormir dans un hotel. Tout d'abord, la chambre est une chambre traditionnelle japonaise avec futon, panneaux coulissants peints, et terrasse sur le beau jardin. En revanche, il n'y a pas de point d'eau dans chaque chambre, mais un grand lavabo dans le couloir pour faire sa toilette. Pour la douche, il ne faut pas être pudique. Cela se déroule au rez-de-chaussée, et chacun s'assied tout nu sur un petit tabouret, et une fois bien lavé et rincé, on peut goûter aux joies du onsen. Les hommes et les femmes sont bien entendus séparés.







En ce qui concerne les repas, diner et petit déjeuner sont servis par les moines du monastère. Le repas végétarien servi est similaire au leur. Au menu de ce soir-là, il y avait donc du Goma tofu (du tofu au sésame), des tempuras (beignets de crevette), des racines de lotus, de la soupe miso, du riz, et une orange en dessert.

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Le réveil au monastère a lieu à 5 heures. Le moines frappent le grand gong du rez-de-chaussé. On s'habille rapidement et ceux qui le veulent peuvent participer à la grande prière du matin. Puis le petit déjeuner traditionnel est pris en commun dans la grande salle dans une ambiance conviviale. Et c'est reparti pour une nouvelle journée d'émerveillement et de visites !
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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 12:52
Le mont Kōya (ou Kōya-san) se situe sur la péninsule de Kii, au sud d'Osaka. Il s'agit d'un site bouddhique extrêmement important dans l'histoire japonaise, puisque c'est là que Kūkai (créateur de la secte Shingon du bouddhisme) fonda son premier monastère en 816. Il choisit le Mont Koya pour son emplacement sur un plateau perché à 850 mètres d'altitude, entouré de 8 montagnes, évoquant le lotus à 8 pétales sur lequel repose assis Bouddha. Le site était de plus très isolé, ce qui facilitait la méditation. Il y fit donc bâtir un monastère, puis une école du bouddhisme. Rapidement, de nombreux temples furent contruits, certains, longtemps après la mort de Kukai. Le mont Koya est donc devenu le centre de la secte Shingon du bouddhisme.


(NB : Cette photographie n'est pas de moi, mais illustre assez bien la philosophie du Mont Koya).

Depuis plus de 1000 ans, les moines accueillent des milliers de japonais qui viennent en pélerinage, mais aussi des touristes. Plus d'un million de pélerins passent par le mont Koya chaque année. Une cinquantaine de temples permettent de passer la nuit au mont Koya. Les moines prodiguent leurs enseignements dans la journée, et se changent en aubergiste pour la nuit. Le diner, végétarien, est préparé et servi par les moines. Après une nuit au monastère, le réveil a lieu à 5h du matin et se fait par le bruit retentissant du gong. C'est à 5 heures 30 qu'a lieu la grande prière, puis est servi le petit déjeuner traditionnel, qui est pris dans une ambiance conviviale.

N'étant pas adeptes du bouddhisme, nous n'avonc pas effectué de pélerinage, mais sommes venus (comme de nombreux autres touristes) découvrir le mont Koya et ses sanctuaires.


L'accès au mont se fait en funiculaire :

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La visite commence dès demain !
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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 14:52
Situé en plein coeur de Kyoto, le château de Nijô est un incontournable pour tout touriste de passage dans la ville. Il date du XVIIème siècle. Il a été construit pour le shogun Tokugawa Ieyasu en 1603, alors que Tokugawa venait juste de quitter Kyoto pour Edo (future Tokyo) dont il voulait faire la capitale du pays unifié. Le château de Nijô a été bati pour lui servir de résidence secondaire, lorsqu'il était amené à se rendre à Kyoto.
Son petit-fils, le shogun Tokugawa Iemitsu en a fait plusieurs aménagements en 1626, et fit notamment construire le palais Ninomaru.
Et ironie du sort, le dernier shogun de la lignée Tokugawa, Togukawa Yoshinobu décida d'abdiquer en 1867 au château de Nijô, en présence de l'empereur Meiji.

Le Ninomaru est le principal palais du château Nijô. Il se compose d'une succession de salles de réception, reliées par des passages couverts en bois. Les panneaux coulissants le long des murs sont peints de superbes scènes animales et végétales. On peut ainsi y apprécier des scènes d'animaux sauvages, tels que des tigres et des panthères dans des forêts de bambous, des oies et des hérons sauvages, des cerisiers en fleur. Il est interdit de faire des photographies à l'intérieur, pour ne pas abimer les couleurs, qui sont superbement préservées. Ces peintures passent pour être le chef d'oeuvre de l'école de peinture japonaise de Kanô. Les peintures sont au fur et à mesure de la visite de plus en plus impressionnantes, et il y a une raison à cela : plus un visiteur avait d'importance, plus il était reçu dans une pièce à l'intérieur du château, en passant par toutes les pièces précédentes. Ce qui fait qu'à chaque pièce correspondait un rang social. Et le château Nijô ne compte pas moins de 33 pièces. Les rapports humains de la société japonaise de l'époque étaient très hierachisés.

Aujourd'hui, plusieurs de ces pièces sont aménagées avec des reconstitutions de scènes de la vie quotidienne à l'époque du shogunat, notamment l'Ohiroma Ichi-no-ma (première grande chambre). Des seigneurs féodaux (daimyo) en cire sont installés dans une position où ils présentent leurs respects au shogun. Cette scène représente en réalité le shogun Tokugawa Yoshinobu en 1867 annoncant aux daimyos rassemblés que le pouvoir va être rendu à l’Empereur.

Mais le plus impressionnant reste sans conteste le plancher du château , qui a été concu de manière très particulière : lorsqu'on s'y déplace, les lattes de bois grincent, imitant le cri d'un rossignol. Ceci n'est pas seulement une attraction pour touristes. La fonction première de cette singularité était d'avertir la garde d'une intrusion ou de l'arrivée d'un hôte.

La porte Karamon marque l'entrée de l'enceinte de Ninomaru :

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L'Ohiroma Ichi-no-ma est comme l'ensemble des autres chambres interdite aux appareils photos, mais l'administration du château met à disposition du public un cliché, ce qui me permet de vous montrer à quoi cela ressemble :



Le jardin du Ninomaru a été dessiné par un maitre-jardinier, Enshû Kobori. Il s'agit d'un jardin avec un plan d'eau et des rochers, disposés avec soin, de façon à recréer la représentation du Mont Horai entouré des iles de la tortue et des grues. Il s'agit donc d'une autre interprétation du paysage présenté au jardin zen du Ryōgen-in. Vous pouvez vous amuser à comparer les deux, même si je n'ai pas pris les deux clichés sous le même angle.
Sur la photo ci-dessous, le mont Horai est représenté par le grand rocher sur la gauche, tandis que l'ile de la tortue est au centre, légèrement sur la droite. C'est le rocher un peu creusé, sur lequel pousse un pin. L'ile aux grues n'apparait pas sur la photo.

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Alors, quelle vision du mont Horai préférez-vous, celle du jardin sec ou celle du jardin d'eau ?

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Les douves et les remparts extérieurs du château :

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22 août 2009 6 22 /08 /août /2009 16:02
Le Koto-in est un temple qui appartient à l'ensemble du Daitoku-ji à Kyoto, tout comme le Daisen-in, le Zuihō-in et le Ryōgen-in que je vous ai présentés dans les jours précédents. Il s'agit d'un temple bouddhiste lui-aussi, mais il ne possède pas de jardin sec. Il est en revanche réputé pour son bosquet d'érables, qui doit être superbe en automne, ainsi que pour sa maison et son jardin de thé, considérés comme de dimensions parfaites.

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Les deux photos ci-dessous montrent l'intérieur du temple, de forme carrée, où on se balade librement sur le tatami central vers les 4 facades, qui sont autant de scènes à découvrir derrière les panneaux en bois coulissants. Il est possible de se poser un instant pour se détendre, méditer ou prendre le thé.

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