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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 11:36
Nous partons pour une journée à Nara, qui fut la première capitale du Japon, de 710 jusqu'en 784. La ville se nommait à l'époque Heijō-kyō, ce qui signifie "la citadelle de la paix". Ce fut ce qu'on appelle désormais l'époque Nara. Je ferais un jour un sujet sur l'histoire du Japon, mais pour la petite histoire, ce fut Nagaoka-kyō qui lui succéda pendant une dizaine d'années, avant que Kyoto sous le nom d'Heian-kyō ne soit la capitale du pays pendant plus de 1000 ans.

Nara, lorsqu'elle fut capitale du pays, était le centre de la religion bouddhiste. Ceci explique pourquoi on y trouve quelques uns des plus anciens temples du pays.

Notre visite a commencé par le Horyu-ji, le coeur même du bouddhisme au Japon. C'est en effet ici que le bouddhisme est devenu religion nationale, alors que la religion officielle du pays était le shintoïsme. Désormais, les deux religions cohabitent (et parfois, se mélangent même totalement).

L'Hōryū-ji est considéré comme le plus ancien temple en bois au monde. Il fut bâti avant même que Nara ne soit capitale du pays. Mais c'est bien lui qui imposa la religion bouddhiste parallèlement au shintoïsme. L'Hōryū-ji comprend plusieurs bâtiments : une grande porte d'accès (la Nandaimon), un temple principal nommé Kondō, dans lequel est conservé une statue de Bouddha, plusieurs temples annexes, un beau et grand parc, et surtout sa fameuse pagode à 5 étages, parfaitement conservée. Au premier niveau, à chaque point cardinal, est représentée une scène de la vie de Bouddha. Le premier niveau correspond à l'élément terre. Puis, chaque étage est associé à une symbolique, soit de bas en haut la terre, l'eau, le bois, l'air et enfin le ciel (ou nirvana). Au sommet, se trouve le fleuron, composé de 9 anneaux en bronze (non, ce n'est pas un paratonnerre ^^). L'ensemble de l'Hōryū-ji fut le tout premier monument japonais classé au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO.








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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 17:33
Le Nanzen-ji occupe une place primordiale dans l'histoire du bouddhisme zen. Il fait en effet partie des "5 grands temples zen de Kyoto". Tout comme l'Eikan-dô, le Nanzen-ji n'est pas un temple mais un immense complexe de temples et de jardins.

L'entrée se fait par l'immense porte Sanmon. Elle fut batie en 1296, mais fut enentièrement détruite lors des guerres de Kyoto. Elle fut reconstruite à l'identique en 1628 et dédiée aux guerriers tombés lors du siège d'été du château d'Osaka. Cela ne se voit peut-être pas très bien sur la photo, mais la porte est véritablement immense. Elle fait 22 mètres de hauteur, repose sur 5 piliers et comporte 3 entrées. Elle est aussi connue pour avoir été la cachette d'Ishikawa Goemon, hors-la-loi légendaire, sorte de robin des bois japonais.





Parmi les 12 temples secondaires du Nanzen-ji, seuls 3 sont ouverts au public. Le Tenju-an est réputé pour son jardin sec ainsi qu'un autre petit jardin à la végétation luxuriante. Le Konchi-in est quand à lui le lieu d'exposition de peintures de Kobori Enshu, qui est un célèbre artiste japonais ayant officié sous le règne de Tokugawa Ieyasu (Outre ses talents de peintre, il était aussi poète, maitre de la cérémonie du thé, maitre Ikebana et maitre jardinier, bref, un artiste complet !). Enfin, le Nanzen-in a été construit sur l'emplacement du palais de l'empereur Kameyama. Le Nanzen-in a été détruit dans un incendie en 1393, fut reconstruit, a de nouveau été détruit lors de la guerre d'Onin, et fut finalement bâti une nouvelle fois en 1703. C'est cette construction que nous pouvons apprécier de nos jours. Les jardins environnants étaient aussi très réputés, mais une seule une partie des jardins originels de l'empereur ont survécu jusqu'à notre époque.



En face du Nanzen-in se trouve un très étonnant aqueduc de style gallo-romain, totalement unique au Japon, et donc grande attraction du temple. Un petit cours d'eau y passe encore. Il est fait de brique rouge, et a été bâti en 1890 pendant l'ère Meiji. Cet acqueduc servait à l'époque a acheminer l'eau et les marchandises en provenance de la préfecture voisine de Shiga.


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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 17:13
L'Einkan-do est un ensemble de plus petits temples, dont la particularité est d'être reliés par des corridors et des escaliers magnifiques, tout en bois. Il offre aussi le point de vue le plus élevé du chemin de la Philosophie, et donc une belle vue sur la ville.
L'Eikan-dô a été construit en 856, et portait initialement le nom de Zenrin-ji. Il a été bati par un disciple de Kukai, et servait de lieu d'entrainement pour les moines bouddhistes Shingon. C'est sous la période Heian qu'il prit son nom d'Eikan-dô. Entièrement détruit lors de guerres et incendié pendant la guerre d'Onin, il fut à chaque fois reconstruit à l'identique.



L'un de ses plus trésors architecturaux est sans aucun doute son superbe corridor tout en bois, qui a été bâti à flanc de montagne. Sa forme rappelle celle d'un dragon (garyû) avec un peu d'imagination. D'où son nom : Garyûrô.





Dans l'un des temples secondaires, il y a une petite coutume amusante à laquelle je me suis volontiers plié : Il faut arroser une pierre et la faire tourner entre ses mains. Quel voeu vais-je faire cette fois-ci ?




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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 15:56
Le Ginkaku-ji est aussi connu sous le nom de pavillon d'argent. Ce temple est l'un des plus réputés de Kyoto, malgré le fait qu'il n'ai jamais recu sa couverture d'argent comme il y était destiné. Sa renommée tient surtout à son jardin, et aux manifestations qui y sont organisées depuis des siècles Ce temple accueille en effet les plus grandes cérémonies du thé du Japon (en terme de raffinnement), mais aussi des pièces de théatre Nō, des expositions de composition florale, et de peinture à l'encre.







Ses origines remontent au XVème siècle, lorsque Ashikaga Yoshimasa, voulu ériger un temple dont la beauté pourrait rivaliser avec celui de son grand-père, Ashikaga Yoshimitsu, le Kinkaku-ji (le pavillon d'or, lui aussi situé à Kyoto que je vous présenterais une autre fois). La guerre d'Onin mit cependant ses finances à mal, et il mourut avant de finaliser la construction du temple. Celui-ci ne reçu finalement jamais sa couverture argentée.



Outre le pavillon d'argent, le temple vaut aussi le déplacement pour son jardin et son étang qui sont particulièrement réputés. Le jardin est en grande partie couvert de mousse, et tout comme le temple, il symbolise le raffinement dans la simplicité, propre à l'esthétique japonaise.










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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 15:23
Le chemin de la philosophie, est une promenade située au nord-est de Kyoto. Il tient son nom d'un ancien professeur de philosophie de l'université de Kyoto qui l'empruntait quotidiennement pour se rendre à son travail, au début du XXème siècle. Il s'agit de l'une des principales attractions touristiques de la ville, du fait de sa forte concentration en temples. Une dizaine de chefs d'oeuvre s'étirent en effet le long de ce petit chemin qui suit un canal. Le chemin en lui-même est bordé de petits commerces d'artisanat, de marchands de thé ou de café, et de petits restaurants. La meilleure saison pour s'y ballader est le mois d'avril, lors de la floraison des cerisiers. Cette période est d'ailleurs propice à l'organisation d'immenses pique-niques improvisés. Il est aussi réputé pour ses érables qui se parent de leur couleur orangée en automne. En ce qui nous concerne, nous avons fait cette promenade en plein été. Il faut bien avouer que la végétation est plus sèche en cette saison. Le canal n'était d'ailleurs pas bien profond !


Exceptionnellement, et parce que j'ai eu la bêtise de ne pas prendre de photo du chemin de la philosophie, ce sont des clichés trouvés un peu partout sur le web que je vous présente. L'avantage, c'est que vous allez ainsi pouvoir aussi admirer la floraison des cerisiers !














Nous avons donc parcourur le chemin de la philosophie du nord vers le sud, en passant par les temples Ginkaku-ji, Eikan-do et Nanzen-ji, que je vous présenterais les jours prochains.
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5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 15:27
Dans la quartier d'Okazaki, toujours à Kyoto, nous nous sommes arrêtés au sanctuaire Heian, l'un des plus récents du Japon, puisqu'il date de la fin du XIXème siècle. Il a été bati en 1895 exactement, pour fêter les 1100 ans de la création de Kyoto, qui se nommait Heiankyo à l'époque. Ce sanctuaire est d'ailleurs une reproduction aux 2/3 du palais impérial Heian. C'est certainement le sanctuaire le plus coloré que nous ayons visité, puisque la traditonnelle couleur vermillon est y omniprésente. Le sanctuaire a été bâti suivant le style chinois de la dynastie Tang, avec notamment des tuiles vertes, ce qui est plutôt rare au Japon.


L'immense Torri d'accès, sous lequel passe la route :

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Comme dans chaque temple et sanctuaire, il faut se laver les mains avant d'aller prier. A cet effet, des points d'eau sont aménagés un peu partout. Le lavage des mains est très ritualisé. Et pour ceux qui n'iraient pas prier, on peut toujours profiter de ce point d'eau pour se rafraichir les mains et/ou se désaltérer !

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L'intérieur du sanctuaire :

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Remarquez les arbres à voeux, et les plaques porte-bonheur. Les japonais sont extrêmement superstitieux. Je dirai même qu'ils sont religieux par intérêt. Il existe 3 principaux types de voeux : la réussite dans les études et le travail, la création d'une famille, et le bonheur. Parfois, des étrangers font eux aussi des voeux, et il est étonnant de constater des souhaits comme "la paix dans le monde", "la guérison d'un proche", "la santé", ou encore "la paix en Irak". Ces voeux n'existent pas ou très peu dans la tradition japonaise, qui est de ce fait bien plus égoïste.

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Quelques dernières prises de vues :

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4 août 2009 2 04 /08 /août /2009 15:03
Le temple principal, qui a donné son nom à l'ensemble du complexe est une construction du VIIIème siècle, détruite à plusieurs reprises, et reconstruite à l'identique. Les bâtiments actuels datent du XVIIème siècle, et ont été réalisés sans un seul clou, alors que la forme même du temple en promontoir semble comme suspendue au-dessus du vide. Une célèbre expression japonaise fait d'ailleurs référence à cet exploit architectural : en japonais, "se jeter à l'eau" se dit "se jeter du Kiyomizu-dera". A sa construction, on disait d'ailleurs que quiconque se jetait du Kiyomizu-dera et survivait à la chute verrait son voeu se réaliser (les japonais sont décidement très superstitieux). Il y eu bien entendu quelques pélerins assez téméraires pour s'y essayer, et quelques morts au passage, mais pas tant que cela, car un tapis de mousse permet d'amortir la chute, qui fait l'équivalent d'une hauteur de 4 étages d'immeuble.







L'ancienne pagode ne se visite plus.




Mais le principal attrait du Kiyomizu-dera reste son eau de source. Le temple a en effet été construit sur une source d'eau. Kiyomizu signifie d'ailleurs en japonais "eau pure". Il est ainsi possible d'y goûter. Une autre superstition dit que celui qui boit aux 3 sources s'assurera santé, longévité et réussite. Nous retrouvons nos deux charmantes accompagnatrices japonaises pour tenter l'expérience. L'espace est aménagé pour le public. On boit donc l'eau recueillie au bout d'une louche, qu'on prend dans un four désinfectant qui se situe juste derrière (le Japon est vraiment un pays qui n'hésite pas à méler tradition et modernité !). On peut même acheter un flacon de cette eau miraculeuse et la ramener chez soi !





Longue vie et bonne santé !
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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 14:19
Ce temple, qui fait donc parti du grand ensemble du Kiyomizu-dera, est plus particulièrement dédié à Okuninushino-Mikoto, divinté des rencontres et de l'amour.



La principale "attraction" de ce temple est un petit jeu superstitieux : 2 pierres d'amour son posées l'une en face de l'autre, distantes d'une quinzaine de mètres. Le défi consiste à partir de la première pierre, atteindre celle qui se trouve en face les yeux fermés, puis revenir toucher la première, toujours en gardant les yeux fermés. Celui qui réussi cette épreuve est censé trouver le grand amour. Je m'y suis donc essayé, et je me suis mis à dévier sur le côté au retour. Mais 2 jeunes japonaises qui se trouvaient là m'ont guidé pour la fin et me criaient "migi", ce qui signifie "à droite". Apparrement, il est possible de se faire aider pour ce jeu, mais cela signifie qu'il faudra alors aussi se faire aider pour faire une rencontre amoureuse. Cela n'a pas été jusque là, mais nous avons tout de même sympathisé, et terminé la visite du temple ensemble. C'était très sympathique, elles nous ont expliqué plein de choses.

Me voici de dos, les yeux fermés, ayant complètement dévié de mon chemin au retour :



Voici à quoi ressemblent ces fameuses pierres de l'amour :




Et voici nos deux sympathiques japonaises. Celle de droite est originaire de Kyoto, tandis que celle de gauche habite Tokyo. La posture s'appelle "Kumaneche" ou un truc dans le genre. Je ne sais absolument pas ce que ca veut dire, même si cela semble avoir une connotation sexuelle lointaine dans le théatre japonais....




Demain, suite et fin de la visite du Kiyomizu-dera avec l'Otowasan Kiyomizudera, le principal temple du complexe.
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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 13:49
Le Kiyomizu-dera est l'un des plus grands temples de Kyoto. Il s'étend en effet sur 13 hectares ! Il s'agit aussi de l'un des plus anciens, et contrairement à d'autres qui sont régulièrement refaits, il garde un certain cachet d'antiquité et d'authenticité.
Plus qu'un temple, il s'agit en réalité d'un complexe de plusieurs temples bouddhiques, réunis sur un même site, qui surplombe la ville de Kyoto et permet d'ailleurs d'en avoir une belle vue. Ce site a été classé tout entier au patrimoine mondial de l'humanité, et fut même choisi par le Japon pour figurer au classement officieux des 7 merveilles du nouveau monde. Il a fait parti des 21 finalistes, mais ne fut finalement pas retenu parmi les 7 vainqueurs.



Après avoir gravi une ruelle marchande très bien achalandée, en produits traditionnels et touristiques, on arrive à la porte principale, le Nomon :







Puis une deuxième, le Nishimon :





Avant d'arriver à la pagode :





Une petite pause s'impose, avant d'entamer la suite dès demain !


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1 août 2009 6 01 /08 /août /2009 16:28
Le téléphérique du parc Momijidani nous emmène au sommet du mont Misen, le plus haut sommet de Miyajima. Il culmine à 535 mètres. Le point de vue exceptionnel a été amenagé. Pensez donc : de ce lieu, on voit à la fois la superbe baie d'Hiroshima, mais aussi la mer intérieure de Seto et l'île de Shikoku. Et au beau milieu de tout cela, des dizaines de petits ilots vierges de toute construction. C'est tout simplement sublime !

















Et finalement, ce fut l'heure de repartir. Nous devons maintenant regagner Kyoto. Miyajima restera indéniablement l'un de mes meilleurs souvenirs de ce séjour au Japon.
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