Sakigami est le dieu de la floraison. Son nom provient du verbe sakimidareru, qui signifie couvrir de fleurs.
Son pouvoir permet en effet de faire fleurir toute végétation, du plus petit trèfle aux éclatants cerisiers. Ceci sert dans le jeu à dissiper les nuages de ténèbres qui s'étendent sur le pays.
Il apparait sous la forme d'un singe jouant d'un instrument à vent traditionnel japonais, le shō. Le shō est un orgue à bouche, créé à partir de tiges creuses de bambou. Son origine remonte à l'importation au Japon d'un instrument chinois, le sheng, pendant l'époque Nara. Les japonais l'ont adopté, en ont fait quelques modifications, réduisant notamment sa taille. Il est au centre du courant musical gagaku, qui fut la musique jouée à la court impériale durant la période Heian. Voici à quoi ressemble un shō (crédit de l'image : wikipedia) :
Sakigami fait partie des 3 Hanagami, les 3 dieux-singes avec Hasugami et Tsutagami. Tous les 3 ont des pouvoirs qui se rapportent à la végétation. Une légende japonaise, que l'on retrouve dans la ville de Nikko encore de nos jours, parle de 3 singes, nommés Mizaru, Kikazaru et Iwazaru. Le premier se cache les yeux afin de ne pas voir le mal, le deuxième se bouche les oreilles afin de ne pas entendre le mal, et le troisième se met la main devant la bouche afin de ne pas dire le mal. Sakigami est l'évocation de Mizaru, se cachant les yeux avec son shō afin de ne pas voir le mal.