Les dieux-singes bénéficient d'un soin et d'un développement de leur personnalité tout particulier dans Ōkami. Au nombre de trois, ils sont les kamis de la floraison, ceux qui permettent l’éclosion de la nature. De plus, ils sont tous dotés d’instruments de musique traditionnels japonais.
Sakigami-ko représenté ici joue d’un petit tambour nommé den-den daiko. Cet instrument de musique à percussion est utilisé dans les festivals religieux au Japon mais est aussi un jouet pour les enfants. Il est constitué de bois de bambou et de papier qui forme une caisse de résonnance. Le son caractéristique de ce petit tambour est produit en le secouant, ce qui entrechoque les deux petites boules sur la membrane. Ce tambour à boulettes ou tambour hochet est aussi parfois nommé tambour de singe. C’est sans doute la raison pour laquelle le fils de Sakigami l’a choisi !
Sakigami quand à lui joue du shō, un instrument à vent traditionnel japonais. Le shō est un orgue à bouche, créé à partir de tiges creuses de bambou. Son origine remonte à l'importation au Japon d'un instrument chinois, le sheng, pendant l'époque Nara. Les japonais l'ont adopté, en ont fait quelques modifications, réduisant notamment sa taille. Il est au centre du courant musical gagaku, qui fut la musique jouée à la court impériale durant la période Heian.
Le nom de Sakigami provient du verbe sakimidareru 咲き乱れる, qui signifie couvrir de fleurs.