Les oiran correspondent à l'image qu'on a souvent des geishas en occident. Car si les geishas ne sont pas des courtisanes, les oirans étaient quand à elles bel et bien des prostituées de haut-rang durant l'ère Edo au Japon. Le terme oiran signifie en japonais première fleur, un mot plutôt flatteur donc pour exprimer leur métier. Ce dernier ne se limitait d'ailleurs en rien aux seules relations sexuelles, puisque les courtisanes japonaises étaient réputées pour leur grâce et leur maitrise des arts, que ce soit leurs talents de musiciennes, de poètes, de composition ou de calligraphie. Leur raffinement s'exprimait aussi dans leurs tenues vestimentaires qui, loin d'être à la marge, dictaient même en réalité la mode de l'époque. Ainsi, les orian s'habillaient avec des tissus luxueux et colorés. Leur chaussures, de grandes et hautes geta, les obligeait à se déplacer lentement et de façon ostentatoire. Enfin, leur coiffure était aussi remarquable, savamment travaillée et tenue par de grandes épingles à cheveux colorées.
Toutes ces caractéristiques sont fidèlement reprises dans la représentation qu'en fait Muramasa, où il est possible de croiser plusieurs oirans dans certaines bâtisses des grandes villes du jeu, notamment à Edo.