Un torri est la porte d'entrée traditionnelle de tout sanctuaire shintoïste japonais. C'est une sorte de grand portail, peint le plus souvent d'une vive couleur rouge nommée vermillion. Les toriis ont une symbolique très importante. Ils délimitent en effet le monde terrestre physique et le monde spirituel imprégné par les dieux (les kamis). C'est un élément incontournable du shintoïsme et de la culture nippone de manière générale.
Le Torii d'Itsukushima sur l'ile de Miyajima, considéré comme l'un des plus beaux au monde.
Il existe de nombreuses sortes de toriis, à l'architecture plus ou moins complexe et travaillée. Certains sont tout simplement constitués de 2 piliers sur lesquels reposent une barre horizontale. D'autres multiplient le nombre de piliers et/ou le nombre de barres. Certains utilisent des barres courbes au lieu de barres toutes droites. Et les finitions peuvent être l'objet de beaucoup de soins. Ainsi, même si une classification officielle existe, il n'est pas erroné de dire qu'il existe autant de styles de toriis que de sanctuaires shintoïstes. Mais tous ont pour point commun d'être la porte d'entrée vers le monde des dieux. Il est d'ailleurs essentiel de franchir le torii une deuxième fois en partant pour revenir dans le monde terrestre. Si vous pensez repartir par un autre chemin au retour, alors il ne faut pas passer sous le torii pour pénétrer dans l'enceinte du sanctuaire.
En tant que jeu reposant principalement sur la mythologie shintoïste, il est tout à fait logique de croiser de nombreux torii dans Ōkami. Là encore, ils délimitent des enceintes sacrées et le jeu rend particulièrement bien compte de cela, puisque passer sous un torii ou à côté modifie notre perception du décor qui se trouve derrière et débloque l'accès à certaines zones.