Séquence émotion avec la visite d'Hiroshima, qui vaut surtout le détour pour son parc-mémorial. La viste commence par le dôme de la bombe A, seul vestige de l'Hiroshima d'avant la guerre. Presque miraculeusement, ce bâtiment est resté debout lors de l'explosion, qui eu lieu juste au-dessus, tout le reste de la ville ayant été complètement dévasté sur des kilomètres à la ronde. A l'intérieur du musée, il y a de nombreuses photos d'époque, où on ne voit que des gravas sur des kilomètres, un paysage complètement lisse et calciné, et se dressant tout seul, complètement perdu, ce fameux dôme de la bombe A. De nombreux débats ont alors eu lieu pour savoir s'il fallait garder ou raser ce bâtiment, qui a été finalement conservé et classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.
Puis, il faut traverser la Motoyasu, l'un des 2 bras du fleuve d'Hiroshima, pour arriver au parc-mémorial proprement dit, qui se trouve donc pris entre 2 bras de rivière.
Le parc-mémorial est composé de nombreux monuments, qui se réfèrent tous à une histoire particulière. Ainsi, à son entrée se trouve la cloche pour la paix, qu'on peut aller sonner. Il s'agit d'un symbole pour militer pour la paix dans le monde.
Ensuite se trouve l'ancienne fosse commune, où ont été enterrés les corps non reconnus ou non réclamés. Ce monument en forme de colline, avec une stèle à son sommet, est entretenu et fleuri par des anonymes qui prient pour que cette partie de la population ne soit pas oubliée.
Vient ensuite le très beau monument de la paix dédié aux enfants. Il a un attrait tout particulier : il est entièrement couvert de grues en papier. Ceci en hommage à une petite fille qui avait été irradiée par la bombe, mais n'était pas morte sur le coup. Elle avait perdu toute sa famille, mais était l'une des rares survivantes du bombardement. Elle grandi normalement jusqu'à l'âge de ses 12 ans, où elle développa une leucémie, en rapport avec le rayonnement de la bombe A. De son lit d'hopital, elle s'était jurée de survivre si elle réussissait à faire 1000 grues en papier. Une ancienne légende japonaise rapporte en effet que la grue est un animal qui peut vivre 1000 ans, et que quiconque plie 1000 grues en papier verra son voeu exaucé. Malheureusement, elle décéda avant, en ayant plié 644 grues. Ses amis d'écoles plièrent les 356 grues restantes, et elle fut enterrée avec ses 1000 grues. Son histoire fut rapidement relayée comme un symbole d'espoir, et désormais, le monument est sans cesse garni de grues en papier réalisées par des écoliers de tout le pays, et même de l'étranger. La grue demeure au Japon un symbole de longévité et de bonheur.
Plus loin, on peut voir le cénatophage, le monument principal du parc, en forme d'arche, où sont inscrits les noms de toutes les victimes de ce bombardement. Il y est écrit en japonais la phrase suivante : "dormez en paix, plus jamais cette erreur ne se reproduira". Le cénatophage s'ouvre sur une perspective qui passe par un plan d'eau au milieu duquel se trouve la Flamme de la paix, qui se consume en permanence, et ne sera éteinte que lorsque la dernière arme atomique aura été éliminée.
De chaque côté sur la photo ci-dessus, se trouvent les arbre du phénix , qui sont des arbres qui ont été calcinés par l'explosion et l'immense incendie qui s'en suivit, mais qui ne moururent pas. Les arbres ont été transplantés dans le parc et portent encore de nos jours de stigmates de brûlures sur l'un de leur côté, alors que l'autre côté a repoussé, et est désormais verdoyant. C'est encore un symbole fort d'espoir et un lieu de receuillement.
Enfin, à l'extrémité du parc se situe le musée du parc-mémorial, qui expose de nombreuses photographies d'époque, met en scène quelques vidéos, reconstitue les faits par diverses maquettes, et enfin, consacre toute une aile aux objets qui ont été récupérés, qui sont autant de témoins émouvants de cette catastrophe.
Bref, la visite de ce parc est un moment très émouvant, et l'ensemble est bien agencé, au coeur d'une ville qui a par ailleurs été totalement reconstruite et vit désormais comme tout le reste du Japon à 100 à l'heure.
Et pour ceux qui seraient inquiets d'un éventuel résidu de radioactivité, un compteur geiger est là pour nous montrer qu'il n'en reste plus rien.